L’heure est enfin arrivée ! Soilwork fait son grand retour sur le territoire français suite à six longues et interminables années. La disette est finie mes frères et sœurs, Divan Du Monde, prépare-toi à affronter ces suédois !
Avec la sortie de leur nouvel opus, Soilwork était dans l’obligation de poser ses flycases en France, sans quoi les gaulois auraient ignoré les vikings. Alors que la première partie de cette tournée n’affichait aucune halte en Gaule, c’est finalement sur cette seconde aventure que figure le mot “FRANCE”. Joie, ô joie ! Alors que les préventes semblaient poussives à quelques jours du concert, c’est finalement -et heureusement- dans une enceinte remplie, balcon inclus, que vont se produire les deux groupes du soir. Ajoutez à cela une température estivale sur la capitale et vous aurez le cocktail parfait, pour passer une excellente soirée; la saison estivale arrive, vivement.
La première formation à s’élancer ne sera pas System Divide, qui a en effet annulé toute cette seconde partie de tournée, et bon nombre de fans n’était très au courant de cette actualité. Quoi qu’il en soit, cela permettra à DARKANE de disposer d’un temps de jeu plus élevé. Egalement originaire de la ville d’Helsingborg, en Suède, la formation évolue dans un style légèrement différent de la tête d’affiche du soir. Ayant récemment sorti leur sixième album, “The Sinister Supremacy” (2013), est leur premier opus depuis le retour de Lawrence Mackrory (chant) en 2011. Leur arrivée sur scène se fait peu après 19h30 devant une foule bien compacte. Introduit sur “Sound Of Pre-Existence”, “The Sinister Supremacy” enchainera, comme sur l’album. La prestation semble solide et le son ne ternie pas la prestation des scandinaves. Les albums “Rusted Angel” (1999), “Layers Of Lies” (2002) et “Expanding Sense” (2005) seront vaguement représentés avec respectivement un, un et deux titres. En effet, l’essentiel de leur set est naturellement axée autour de leur nouvel opus, avec pas moins de six titres de celui-ci. Le public adhère et répond chaleureusement envers le groupe. Quant au nouvel album, “The Sinister Supremacy” s’affirme être très convainquant et leur temps de jeu supplémentaire permet vraiment aux spectateurs d’entrer dans leur univers musical; alors qu’un set de cinq ou six morceaux aurait eu plus de difficulté. “Convicted” met fin au concert sur une note old school, ce morceau étant le tout premier du groupe (second en comptant l’introduction de l’album en question), une sorte de retour aux sources dirons-nous.
Comme dit précédemment, six années se sont écoulées depuis le dernier passage de SOILWORK. Heureusement pour eux, les fans n’ont pas désertés entre temps et la salle fut pleine à craquer. “This Momentary Bliss” va d’emblée lancer le show avec l’ensemble du groupe sur scène. Bjorn “Speed” Strid va rapidement trouver ses marques et sera vocalement irréprochable tout au long de la soirée. Tiré de leur nouvel et double album “The Living Infinite“, paru l’an dernier, celui-ci va tenir toutes ses promesses. Puissant, carré et accrocheur, ce nouvel opus passe l’épreuve du live avec brio. Les hourras vont d’emblée siffler les oreilles du groupe et Bjorn interviendra rapidement pour s’excuser auprès des parisiens, pour cette longue absence qui n’avait pas lieu d’être finalement. Excuse acceptée, le set peut donc continuer. Comme prévu, les couleurs de “The Living Infinite” seront représentées comme il se doit. Sven Karlsson (claviers), Sylvain Coudret (guitare), le nouveau venu David Andersson (guitare), Dirk Verbeuren (batterie) et le colosse Ola Flink (basse) servent leur musique sur un plateau et les précédents albums sont également de la partie. L’intensité ne faiblie pas et “Overload” en remet une couche d’entrée de jeu tout comme “Weapon Of Vanity”; ça tape, c’est méchant et Paris aime ça -oh oui. “Let This River Flow” sera l’un des rares moments de calme, toute proportion gardée, tout comme “Nerve” qui temporise. Le show est rodé et l’on comprendra rapidement que Soilwork est venu nous mettre une bien belle claque dans la face. Les interventions de Bjorn sont assez rares mais au vue du set proposé, le public s’en passera sans broncher. “The Living Infinite I” maintient que le dernier opus est une véritable bombe. Malheureusement “The Living Infinite II” n’aura pas ce privilège mais vite oublié avec les superbes “Spectrum Of Eternity” et “Tongue”. La foule répond avec beaucoup d’enthousiasme et d’envie, les slameurs s’en donnent à cœur joie néanmoins, Ola -que nous avions rencontré à l’aube de la sortie du double disque- en renverra un dans le pit après que celui-ci ai, vraisemblablement, perturbé le colosse d’un point de vue technique. Suite à “Rise Above The Sentiment”, interviendra l’heure du rappel. Bien que Bjorn soit émoussé, la déferlante va atteindre un haut niveau avec “Late For The Kill, Early For The Slaughter”. Tant sur le plan vocal que rythmique, imprimé par l’impressionnant Dirk, le rendu final est tout bonnement sublime. La dernière cartouche “Stabbing The Drama”, de l’album du même nom, met fin à cette soirée, de manière plus mélodique et posée.
Il parait tout à fait incompréhensible de ne pas avoir vu le moindre show de Soilwork en France au cours de ces dernières années, vraiment… Ce concert est l’une des claques de ce début d’année, à n’en pas douter ! Rendez-vous au Hellfest, dimanche 22 juin pour en reprendre une petite dose !
Setlist :
This Momentary Bliss
Like The Average Stalker
Overload
Weapon Of Vanity
Spectrum Of Eternity
Black Star Deceiver
Parasite Blues
Distortion Sleep
Bastard Chain
Let This River Flow
Long Live The Misanthrope
Tongue
Nerve
The Living Infinite I
Rise Above The Sentiment
—-
Late For The Kill, Early For The Slaughter
Stabbing The Drama