A quelques semaines du festival solidaire qui a lieu cette année du 24 au 26 juin, toujours à l’Hippodrome De Longchamp, RockUrLife a été convié à la conférence de presse annuelle à la Région Ile-De-France autour de cette 18ème édition.
“Le sida reste une maladie, un vrai fléau à l’échelle mondiale. Il ne faut pas relâcher la pression puisque pour la première fois on pense qu’on peut endiguer cette épidémie mais il faut être vraiment très présent pour éviter qu’elle ne rebondisse.”, déclare l’animateur TV et président du Fonds Solidarité Sida Afrique Sébastien Folin, qui animera cette conférence de présentation. A ses côtés, Luc Barruet, directeur-fondateur de Solidarité Sida, la photographe Anne A.R., mais aussi pour la première fois, Valérie Pécresse, le nouveau président de la Région Ile-De-France. Sans oublier les artistes et parrains : Oxmo Puccino (présent pour la quatrième fois à Solidays), Faada Freddy (présent pour la seconde fois) et autres MC Solaar (présent depuis vingt ans), rejoint un peu plus tard par Antoine de Caunes, le président d’honneur de Solidarité Sida.
Si l’édition 2015 était l’année de tous les records (181 000 festivaliers, 2,6 millions d’euros récoltés), il faut, au contraire, redoubler d’efforts pour qu’un jour le sida ne soit plus qu’un lointain souvenir. Ce sont donc des opérations comme Solidays qui permettent donc d’aller dans le bon sens. Solidays est un outil de récoltes de fonds, de sensibilisation, principalement sur la sexualité et la prévention des risques, mais pas que. D’autres sujets tels que les droits de l’Homme, l’environnement, la précarité, tous les thèmes sont représentés puisque Solidays, particulièrement le Village Solidarité, qui est aussi là pour favoriser l’engagement des jeunes dans le cadre associatif.
A chaque édition, son slogan et son affiche. Pour cette édition 2016, Solidays est placé sous le signe du “Summer Of Love”, en faisant le parallèle entre Longchamp et le Golden Gate Park de San Francisco, où est né en 1976 un mouvement de jeunesse, solidaire, qui portera haut et fort les couleurs de l’entraide, de la fraternité, de la lutte contre les discriminations et un mouvement pacifiste qui deviendra le “Summer Of Love”, le mouvement hippie. Solidays partage cette idée qu’un rassemblement de jeunes puisse générer des avancées significatives dans la défense d’un monde meilleur.
Aujourd’hui, suite au choc du 13 novembre 2015, il était évident pour Solidays de rendre hommage à la jeunesse, mais aussi à l’engagement, qui est aussi l’utopie mais également la responsabilité : “Solidays est un festival pas comme les autres, […] Solidays est l’évènement culturel qui touche le plus la jeunesse, parce que ça fait parler de ce dont personne ne parle plus plus assez, à savoir, la question du sida, de la prévention, de toutes les IST, rayonner toutes les musiques actuelles, et parce que c’est un grand mouvement international pour la pratique des libertés.”, dixit Valérie Pécresse, qui a souligné la participation de la Région Ile-De-France, le premier partenaire depuis plus de seize ans.
Ce n’est pas anodin si la Région finance à hauteur de 800 000 euros Solidays, puisque c’est la région française la plus touchée par le VIH donc le sida reste une priorité régionale. Avant d’ajouter que “dans cette période de désillusion, de désenchantement, notamment pour la jeunesse, parler d’engagement aujourd’hui grâce à la fête amène les jeunes à s’interroger sur leur rôle en société, c’est très important.” Et état d’urgence oblige, la sécurité sera renforcée cette année, pour permettre aux jeunes de faire la fête “en toute tranquillité”.
D’édition en édition, le but de Solidays est d’aller plus loin sur les thématique de l’éveil des consciences, de la sensibilisation, faire en sorte d’apporter au public de la nouveauté, tout en lui donnant envie de s’engager, d’être davantage solidaire et de s’informer. Ainsi, le festival, qui connait un succès croissant, s’agrandira de cinq hectares dédiés à la musique, à la convivialité et à l’éveil des consciences.
En conséquence, le camping déménage, sort de l’Hippodrome pour s’installer à l’orée du Bois De Boulogne, le Village Solidarité traverse la piste pour s’installer sur l’ancienne pelouse de la Scène Bagatelle et trois nouvelles scènes font leur apparition : le Coliséum, dédié à l’électro, le Tipi, qui sera dédié un peu plus à la world music et le Kiosque, qui sera spécifique aux artistes de rue, dénichés dans les ruelles de Paris. Solidays reste un festival de musique, avec 80 concerts contre le sida sur trois jours, entre têtes d’affiche (Bloc Party, Selah Sue, Carving, Louise Attaque, Cypress Hill) et sensations toute fraîches (The Videos, Goose, The Qemists), il y en a pour tous les goûts musicaux.
Autres aménagements : le Green Corner s’agrandit, devenant un espace de 1000 m2 de bien-être et de détente entre deux concerts avec au menu : shiatsu, chiropractie, osthéopathie. Enfin, un nouvel endroit, La Guinguette, verra également le jour, ressuscitant l’atmosphère conviviale des cabarets titi-parisiens et bals musette, musique populaire en live sur fond d’accordéon et bar à vins.
Concernant l’éveil des consciences, Solidays fera place au photojournalisme engagé en accueillant deux expositions : “I AM With Them”, manifeste photographique pour les réfugiés de Anne A.R., actuellement à l’Institut du Monde Arabe, et “Résistances” de REZA pour une exposition inédite spécialement conçue pour le festival, évocatrice des réalités du monde actuel.
Il y aura également treize conférences au Forum Café pour développer l’altruisme, rompre avec l’indifférence, renouer avec l’humanité, lutter contre les idées reçues, oser la jeunesse, réconcilier l’humain, l’animal et la nature. Des thèmes actuels et forts portés sans concession par des personnalités engagées qui viendront partager leurs convictions : l’ancienne garde des Sceaux Christiane Taubira, le moine bouddhiste Matthieu Ricard, le journaliste et homme politique Daniel Cohn-Bendit, le réalisateur de “Demain” Cyril Dion, le directeur du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme Marc Dybul, la sociologue Nathalie Bajos, le philosophe Vincent Cespedes, le journaliste et écrivain Aymeric Caron, la spécialiste de l’engagement citoyen Diana Filippova, la réalisatrice Ovidie et le grand spécialiste de la transmission du VIH de la mère à l’enfant Roland Tubiana.
Outre ces nouveautés sur les aménagements, la convivialité et l’éveil des consciences, Solidays, ce sont des rendez-vous incontournables comme le Village Solidarité rassemblant plus de cent associations engagées et innovantes du monde entier, la cérémonie contre l’oubli, l’émouvant “Patchwork Des Noms” le samedi à 17h sur la Scène Paris, l’hommage aux militants le vendredi à 19h30 sur la Scène Paris et bien évidemment l’hommage aux 3000 bénévoles le samedi à minuit, toujours sur la Scène Paris, sans qui le festival n’existerait pas. Sans oublier les traditionnels expositions sur la sexualité sans taboo, “Sex In The City” et “Happy Sex” de Zep, ou encore le saut à l’élastique, l’Espace Kids et toutes les animations sur les stands partenaires de Solidays.
Rendez-vous donc les 24, 25 et 26 juin pour faire le plein de “good vibrations” à l’Hippodrome de Longchamp “un lieu de pèlerinage, un endroit où l’on va se ressourcer, où l’on va rechercher des forces, où l’on va rencontrer des gens qui nous ressemblent, qui sont différents”, comme le résume si bien le directeur de Solidarité Sida. A ce jour, il ne reste plus de pass trois jours, mais seulement des pass jour pour le vendredi et le dimanche. Mais il y a fort à parier que, comme en 2015, Solidays affiche complet à quelques jours du jour J. Vous savez ce qu’il vous reste à faire : www.solidays.org.