Faisant la promotion de leur dernier effort studio, c’est une affiche 100% finlandaise qui prend ses quartiers à Paris, au Bataclan, pour une soirée qui s’annonce loin d’être glaciale !
Le premier groupe à s’élancer sur les planches du Bataclan est BATTLE BEAST, à 19h30 précise. Durant une quarantaine de minutes, le groupe originaire de Finlande va produire un heavy metal des plus classiques. Un peu à l’image de Doro, les thématiques seront les mêmes, traditionnelles disons mais vu, revu, et re-revu malheureusement. Ayant depuis peu rejoint le groupe en tant que frontwoman, la gracieuse chanteuse nous fera part de ses excellentes capacités vocales, bien qu’un peu en retrait sur scène. En effet, le leader naturel se trouve être le bassiste, qui communiquera beaucoup plus avec le public. L’audience sera plutôt réceptive durant ce set, malgré les moultes “clap your hands”, sur chacun des morceaux, à l’image d’une certain Ozzy Osbourne, dont c’est la marque de fabrique. Bonne prestation et entrée en matière réussie, alors que le Bataclan se remplit tout doucement.
Alors que la mise en place se fait rapidement sur scène, la température monte peu à peu dans la salle ; l’arrivée imminente de SONATA ARCTICA y est pour quelque chose. Etant en tournée pour la promotion de leur nouvel album ”Stones Grow Her Name”, la setlist du soir sera particulièrement axée autour de cet opus. Le concert commence donc logiquement par ”Only the Broken Hearts (Make You Beautiful)”, suivi d’emblée par le classique ”Black Sheep”, qui sera repris par la foule. Tony Kakko, excellent frontman, aura tout le long du show une parfaite communication avec le public. ”Losing My Insanity” prend le relai pour la suite, avec son introduction typée musique classique, réceptionné positivement par les fans, qui sont aux aguets durant la totalité de leur prestation. Alors que les titres s’enchainent avec ”The Gun”, ”The Day” et ”I Have A Right”, une petite coupure verra le groupe se prêter au jeu du set acoustique, très en vogue ces temps-ci, à l’instar du show de Lacuna Coil quelques semaines auparavant. Alors que le coté speed s’est totalement perdu dans la musique du groupe, après le départ de Jani Liimatainen, en 2007, cette sympathique prestation acoustique n’ira clairement pas dans le sens d’un show dynamique, comme ce fut le cas quelques années plus tôt. ”Tallulah” et ”The Dead Skin” seront ainsi jouées avant qu’une reprise de Bon Jovi, à savoir, ”Wanted Dead or Alive” amène un brin de nostalgie; Tony arborant fièrement un chapeau de cowboy, disons cela ainsi. Retour à l’électrique avec ”Paid In Full”, suivi de “Shitload Of Money”. Jusqu’à l’introduction de “Replica”, que Paris reprendra en chœur, tellement ce morceau colle à l’identité du groupe. Remerciant le public de s’être déplacé en nombre, ce personnage aux cheveux rouges remarquera que les gradins sont vides et souhaite, ainsi, que la salle soit totalement comble pour leur prochain passage dans la capitale. ”Fullmoon” retentira également dans les travées du Bataclan. Malgré un timbre identifiable à trois kilomètres à la ronde, Tony sollicitera le public sur certaines notes, qu’il atteint difficilement. Les années passent et le combo évolue, sa musique également. ”Cinderblox”, ”Don’t Say A Word” et l’outro sur ”Vodka” marquent ainsi la fin du show.
Une bonne heure et demie de concert, dans une ambiance plaisante, malgré que la salle n’affichait sold out, et voila que Tony Kakko (chant), Elias Viljanen (guitare), Marko Paasikoski (basse), Henrik Klingenberg (claviers) et Tommy Portimo (batterie) remercient chaleureusement les fans présents ce soir au Bataclan. Malgré un show très cohérent, les nostalgiques de la première heure peuvent être déçu par ce tournant, plus posé musicalement, laissant tous les morceaux speed et fédérateurs des premiers albums.
Setlist :
Only The Broken Hearts (Make You Beautiful)
Black Sheep
Alone In Heaven
Losing My Insanity
Broken
The Gun
The Day
I Have A Right
—-
Tallulah
The Dead Skin
Wanted Dead Or Alive
—-
Paid In Full
Shitload Of Money
Replica
FullMoon
Cinderblox
Don’t Say A Word
Crédit photos : Virginie Schmidt