Avec un nouvel album dans la musette, il ne faisait aucun doute que les finlandais allaient de nouveau sillonner les routes françaises et européennes.
20 heures approchant, la soirée va démarrer en compagnie d’une jeune formation transalpine. TRICK OR TREAT, composé d’Alessandro Conti (chant), Luca Cabri (guitare), Guido Benedetti (guitare), Leone Villani Conti (basse) et Luca Setti (batterie) proposent un power metal énergique et plutôt accrocheur. Alessandro prend son rôle de frontman très à cœur -il est également la voix de Rhapsody version Luca Turilli- et n’hésite donc pas à mettre le public parisien à contribution à de nombreuses reprises. Une demi-heure de show introduit par “Prince With A Thousand Enemies” qui donne le ton pour les minutes suivantes pendant lesquelles la musique haute en couleur des italiens fera mouche avec “Loser Song” ou “Wrong Turn”. Un univers très coloré défini le groupe, il suffit pour cela d’observer la couleur de leurs instruments respectifs, couleur candy ! De plus, ayant un nom de groupe définissant le groupe comme de sacré farceur, la reprise de “Girls Just Want To Have Fun” de Cyndi Lauper semblera presque naturelle. Du fun, du plaisir, de la rigolade, Trick Or Treat s’amuse sur scène et partage sa joie avec le public. “Like Donald Duck” conclura leur set, à nouveau de façon très enjouée et colorée. Alessandro, armé de gants imitation Donald Duck, et équipé d’une GoPro captera ces derniers moments sur la scène du Bataclan. Le contrat sera amplement rempli avec un groupe énergique, communicatif et proposant une musique de bonne facture.
Passé il y a moins de deux ans, les scandinaves font leur retour au Bataclan avec deux dossiers sous les bras. Le premier étant leur nouvel album “Pariah’s Child“, sorti un mois auparavant, et le second est la célébration des quinze ans du groupe ! Décidé à se reprendre en main musicalement après une série d’opus décevants, SONATA ARCTICA a plutôt convaincu les fans avec sa nouvelle réalisation studio. Ainsi, c’est tout naturellement sur le premier single “The Wolves Die Young” que le groupe va faire son apparition. Une entrée réussie sur une nouveauté qui aura le don de plaire aux fans. A vrai dire, l’ensemble des nouveaux titres seront bien accueillis par l’audience. Outre “Pariah’s Child”, les premiers albums “Ecliptica” et “Silence” seront également de la partie, délaissant les plus récentes sorties, sans doute pour appuyer davantage sur le côté “anniversaire” de la tournée. Néanmoins, la setlist ne sera pas aussi conséquente que celle délivrée en Amérique du Sud, en effet quatre morceaux manquent à l’appel. Le groupe compte-t-il repasser pour une “vraie” tournée anniversaire ? Seul l’avenir nous le dira. La dynamique du show oscille fortement et la vitesse de croisière est par moment ralentie comme lors de “Paid In Full” ou “Sing In Silence” jusqu’à l’enchainement “What Did You Do In The War, Dad?” / “FullMoon” / “X Marks The Spot” qui aura le don d’accélérer notre pouls. Bien gardé au chaud depuis de nombreuses années, “White Pearls, Black Oceans…” fera vaciller le Bataclan lors de ses neuf aventureuses minutes tandis que “Kingdom Of Heart” et “Wolf & Raven” mettront, ensuite, fin au show, avant d’attaquer le rappel. Côté communication, Tony -que nous avions interrogé– sera fidèle à lui-même, quelques interventions ici et là, quelques speechs mais rien de plus, place est entièrement donnée à la musique. Les lights, quant à elles, seront plutôt bonnes même si certains passages seront plongés dans un brouillard peu agréable visuellement. Le rappel débutera sur “Blood”, tiré du dernier opus, avant d’enchainer sur “San Sebastian” qui créé la surprise ! Nostalgie… “Don’t Say A Word” mettra fin au concert avec bien évidemment le medley des alcooliques : VODKA !
Une grosse heure et demie est passée, rapidement, très rapidement et pourtant certains en attenaient plus, en raison de l’anniversaire du groupe. Les titres tels que “The Cage” ou l’indéboulonnable “Replica” n’ont pas été de la partie mais Paris espère bien que la fête sera plus folle la prochaine fois. Mis à part le concert, Sonata Arctica développe une solide fanbase qui est essentiellement constituée de jeunes gens. La barrière entre hard rock et metal s’établit souvent autour de groupes “soft” où les mélodies et la voix sont omniprésentes et Sonata semble représenter cette étape dans la vie musicale des jeunes fans de hard/metal, d’où un constant rajeunissement de leur public, sans oublier les vieux briscards ! Kiitos !
Setlist :
The Wolves Die Young
Losing My Insanity
My Land
Sing In Silence
Paid In Full
What Did You Do In The War, Dad?
FullMoon
X Marks The Spot
Tallulah
White Pearl, Black Oceans…
I Have A Right
Kingdom For A Heart
Wolf & Raven
—-
Blood
San Sebastian
Don’t Say A Word