Les Américains de State Champs sont en phase de devenir de véritables pionniers de la scène pop punk. Bien familiers avec leur public français suite à leurs nombreux passages dans la capitale, ils ont fait vibrer la Maroquinerie ce mercredi soir. Retour sur cette soirée qui restera dans les annales.
C’est une affiche 100% pop punk qui nous est offerte ce soir, et quoi de mieux que les Australiens de STAND ATLANTIC pour lancer le début des hostilités. C’est la première fois que le trio vient à la rencontre des Parisiens, et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il était attendu. Bien que la salle ne soit pas encore énormément remplie, l’audience est réceptive et nombreuses sont les personnes qui connaissent les paroles sur le bout des doigts.
C’est une Maroquinerie déjà bien réveillée que les musiciens laissent derrière eux pour la seconde tête d’affiche de la soirée, KNUCKLE PUCK. Les derniers retardataires dans l’assemblée semblent être déjà tous arrivés, visiblement peu envieux de louper la prestation des Américains. Il faut dire que cela faisait un petit bout de temps qu’ils n’avaient pas rendu visite à leur public français et qu’ils ne lui avaient pas fait profiter de son énergie débordante.
A grand renfort de titres tous plus rythmés les uns que les autres, le quintette sait comment réchauffer l’atmosphère. Et comment réveiller les slammeurs, par la même occasion.
Les trente minutes d’entracte ne suffisent pas à refroidir l’ambiance et, lorsque STATE CHAMPS fait son entrée avec le très connu – et très apprécié – “All You Are Is History”, c’est une véritable vague d’enthousiasme qui déferle sur la salle du XXème arrondissement. L’énergie dévorante de la bande de Derek DiScanio (chant) est communicative, et aucun moment de répit n’est laissé à l’auditoire.
Il faut dire que le quintette est familier avec ses fans français, suite à ses nombreuses visites dans la capitale; il ne se retrouve donc pas surpris lorsque les slammeurs arrivent sur scène pour faire un bout de chanson avec eux, ou lorsque les circle pits ponctuent des morceaux comme “Simple Existence” ou le petit dernier – et visiblement très efficace – “Dead And Gone”. Si la formation avait des doutes sur la réception de sa nouvelle composition, les membres sont vite étouffés sous les chants d’un public qui connait déjà le morceau par coeur.
Mais le plus gros challenge de la soirée n’est pas de conquérir l’audience, mais plutôt de lui proposer quelque chose de différent des passages précédents. Les Américains misent donc sur de petits moments de nostalgie en jouant certains de leurs anciens titres; ainsi, “Deadly Conversation” ou “Remedy” font leur petit effet sur les fans de la première heure. Le tout mélangé aux plus grands succès, comme “All Or Nothing” ou “Breaking Ground”, et nous avons la recette parfaite pour obtenir une salle électrisée. Il n’y a pas un morceau qui est boudé et qui ne fait pas trembler les murs – et le sol – de La Maroquinerie. Mention spéciale à “Elevated” qui comptabilise le plus grand nombre de slammeurs de la soirée, et qui laisse l’assemblée avide d’un titre de plus lorsque le quintette quitte la scène.
Le groupe ne se fait pas prier bien longtemps avant de revenir pour un – court – rappel, qui s’achève sur “Secrets”, que l’on ne présente plus. Bien qu’à bout de souffle, et en nage, La Maroquinerie donne tout ce qu’elle a, sous le regard reconnaissant des cinq Américains qui ne manquent pas de la remercier chaleureusement.
C’est un véritable show pop punk comme on les aime que nous propose State Champs, qui semble avoir définitivement plus d’un tour dans son sac. Nous ressortons de la salle conquis et impatients de voir ce que l’avenir leur réserve… Mais sans avoir trop de doutes sur le fait que les cinq musiciens ont encore de beaux jours devant eux ! La preuve : State Champs sera d’ores et déjà de retour dans la capitale le 11 novembre à La Machine Du Moulin Rouge !
Setlist :
All You Are Is History
Losing Myself
Simple Existence
Dead And Gone
Slow Burn
Eyes Closed
Deadly Conversation
All Or Nothing
Crystal Ball
Remedy
Over The Line
Breaking Ground
Nothing’s Wrong
Easy Enough
Elevated
—-
Secrets