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STEEL PANTHER @ Olympia (28/01/18)

Amour, gloire et beauté !

Une affiche 100% américaine investit l’Olympia en ce dimanche soir. Alors que la tête d’affiche s’apprête à déballer son glam rock parodique sur scène, c’est tout d’abord une formation plus orientée rock US qui va ouvrir les hostilités. FOZZY, mené par le chanteur/catcheur Chris Jericho dispose de trois quart d’heure pour échauffer une salle loin d’être pleine encore. Accompagné de Rich Ward (guitare), Frank Fontsere (batterie) et des remuants Billy Grey (guitare) et Paul Di Leo (basse), le quintette va rapidement imposer son style. Armé de son dernier album “Judas” sorti il y a à peine quelques mois, c’est un rock très catchy qui va réjouir les fans du groupe et entraîner les autres spectateurs positivement. “Drinkin With Jesus”, “Painless” dévoilent la facette plus récente du quintette. En effet depuis “Do You Wanna Start A War” (2014), le style du groupe a légèrement muté. L’utilisation massive de samples rend sa musique bien plus commerciale encore qu’auparavant; cela plait ou non, c’est une toute autre question. Jericho n’était lui pas au top de sa forme, les aigues étaient difficiles à atteindre mais celui-ci était bien aidé par ses comparses. A noter la reprise de “SOS” d’ABBA, plutôt originale et enfin un épilogue bien meilleur avec “Enemy” et “Sandpaper”. Une bonne entame mais un rock US trop stéréotypé.

 

 

Place maintenant au quatuor le plus chaud du monde, le plus grand groupe de heavy metal de tous les temps : STEEL PANTHER. Second Olympia pour Michael Starr, Satchel, Lexxi et Stixx, bien que ce dernier semble un peu moins fourni que le premier. Quoi de neuf chez SP ? Son quatrième album “Lower The Bar” (2017) est sorti il y a quasi un an et le Hellfest 2017 s’en souvient encore. Lorsqu’on assiste à un show des Américains, deux cas se présentent : le fan ne les a jamais vu et va passer du bon temps ou alors le fan les a déjà vu et va également passer du bon temps. Force et de constater qu’il existe un troisième cas où le set ne présente plus aucune surprise, et se trouve même être décevant.

 

 

Explication. Il est évident que certains titres tels que “Asian Hooker”, “Weenie Ride” ou encore le culte “Death To All But Metal” sont de bons morceaux et que le live les met bien en valeur. La composition du set, entre titres plus récents “Poontang Boomerang”, “Wasted Too Much Time” et les autres tels que “Gloryhole” ou “Tomorrow Night” marchent du tonnerre. Mais la panthère tourne en roue libre depuis bien trop longtemps maintenant. Du moins sans doute pas chez eux, où les concerts hebdomadaires permettent plus de folie, mais du côté de Clisson, alors que la formation ne disposait pas d’un set classique, les blagues et la parlotte ont fortement impacté leur show. Alors oui, cela fait évidemment partie intégrante du live, mais l’audience est en droit d’attendre plus de titres et plus de risque.

 

 

Même en termes d’intensité, le quatuor n’y est clairement pas. A peine chauffé, un break casse la dynamique. Jouer treize morceaux alors que deux ans auparavant dans la même salle, Paris avait eu droit a quasi vingt titres, il y a bien quelque chose qui ne tourne pas rond. Tout n’est pas noir pour autant, loin de là. Michael est en forme et sa magnifique voix résonne parfaitement, Satchel impressionne comme à son habitude. A noter que son instant solo est quelque peu différent maintenant. Un petit sample l’accompagne au début avant que celui-ci n’aille s’amuser derrière le kit de Stixx. Lexxi, lui, maitrise à la perfection l’art de la laque et semble être plus en confiance, Monsieur est plus bavard. Enfin Stixx, Stixx tout simplement.

 

 

Malgré une soirée sympathique en compagnie d’excellents musiciens, il est clair que cette prestation de Steel Panther est la moins aboutie, ou du moins la moins catchy, depuis que le quartette pose ses valises en France.

Setlist :

Eyes Of A Panther
Goin’ In The Backdoor
Asian Hooker
Tomorrow Night
Wasted Too Much Time
Poontang Boomerang
That’s When You Came In
Weenie Ride
17 Girls In A Row
Gloryhole
Death Ro All but Metal
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Party All Day (Fuck All Night)