Deux légendes du pop punk des années 2000, canadiens de surcroît, pour une soirée sous le signe de la nostalgie emo : Sum 41 et Simple Plan à l’Accor Arena de Paris !
Cassyette
C’est à 19h que la chanteuse anglaise CASSYETTE foule la large scène de l’Accor Arena. Loin d’être impressionnée par la taille de la scène, Cassyette va passer le set à se balader de long en large, à haranguer les premiers rangs et à occuper l’espace de la scène dépouillée.
Avec son style à la P!nk et son punk rock énervé, Cassyette convainc plutôt rapidement les premiers rangs de la fosse. Son dernier single “September Rain” est une belle découverte et se rapproche du mouvement Riot Grrrl dans son approche frontale de la musique rock.
Après un set d’un peu moins de trente minutes se terminant sous les acclamations du public, Cassyette quitte la scène. Nous prendrons plaisir à la revoir sur une prochaine tournée car nous n’avons vu qu’une infime partie du potentiel rock de l’artiste anglaise.
Simple Plan
Avec sept albums, treize awards remportés et plus de mille deux-cent concerts, SIMPLE PLAN est un groupe que l’on ne présente plus. Mais comme nous le verrons au début du show, tout le monde ne les a pas vu malgré le nombre impressionnant de dates jouées depuis le début de sa carrière.
Après une entracte riche en musique française (“Les Lacs du Connemara”, “Allumer le Feu”, “3e sexe” ou “La Tribu De Dana” pour conclure en beauté), c’est sous la musique du générique d’ouverture de Star Wars que se lance le concert de Simple Plan.
“I’d Do Anything”, première titre de la soirée, a le mérite de faire remuer la foule entière dans la bonne humeur. La nostalgie continue et le rythme intense ne baisse pas : “Shut Up!”, “Jump”, “Jet Lag” précède les énormes cartons de “Your Love Is A Lie”, “Addicted” et “Welcome To My Life”.
Le concert et la fosse perdent quelque peu de son énergie une fois les premiers morceaux joués : en effet, les plus récents ont plus de difficultés à convaincre. Un peu moins de chants et un peu moins de circle pits. Jusqu’à “Summer Paradise” et son lancer de ballons de plage noirs, animant le titre et la foule devant la scène.
Malgré tout, l’énergie du groupe est intacte et tous les musiciens semblent prendre beaucoup de plaisir à jouer à Paris ce soir. Le medley “All Star / Sk8er Boi/ Mr. Brightside” achève de faire danser les fans. Et n’oublions pas non plus l’apothéose de la fin de ce set d’excellente facture : le saut dans la foule (et en combinaison de peintre, la faute COVID) du batteur Chuck Comeau, pour un slam d’anthologie dans la fosse de Bercy.
Sum 41
Les Canadiens se sont lancés dans une tournée exceptionnelle pour célébrer les vingt ans de leurs premiers albums qui ont marqué la scène punk rock des années 2000, avec All Killer No Filler (2001) et Does This Look Infected? (2002). Le premier qui dire que ces albums n’ont pas bercé son adolescence est très clairement un menteur, tant ces deux disques et SUM 41 ont eu un impact fort sur les jeunes emo skateurs de l’époque.
Cet impact va facilement se vérifier ce soir et cela commence dès que retentit “T.N.T” avant le début du set de Sum 41. Dès l’arrivée sur scène des Canadiens, la salle se déchaîne et ne va pas s’arrêter pendant un peu plus d’une heure et demi. Deryck Whibley et ses acolytes sont en forme, parcourant la scène à toute vitesse.
Le frontman est également très bavard ce soir et ne cessera d’encourager les fans à faire des circle pits, à danser ou à allumer les lumières de leurs téléphones. Tout cela commence dès “Motivation”, et se poursuit tout au long de la soirée, rythmant les quelques intermèdes plus calmes comme après “We’re All To Blame”, “Walking Disaster” ou “Makes No Difference”.
La setlist de la soirée ressemble à un énorme best of du groupe (mettant tout de même en avant les anniversaires de All Killer No Filler et Does This Look Infected?), qui en profite pour nous annoncer que son nouvel album est quasiment terminé. Avec une partie “heaven” regroupant des chansons old school et une partie “hell” plus heavy et conçue pour faire pogoter comme jamais. Une excellente nouvelle et il nous tarde désormais de pouvoir découvrir ce nouveau disque !
Entre deux lancers de gobelets de bière et circle pits fournis, le rythme ralentit quelque peu pour “Pieces”. Les emos essuient discrètement leur petite larme avant de se remettre à l’action sur la reprise de “We Will Rock You”, loin d’être ridicule vis à vis du titre original. On sent que le groupe se fait plaisir !
Belle introduction en tout cas à “Still Waiting”, laissant la place nette pour les derniers morceaux et la fin du concert. Tout s’enchaîne rapidement : “Hooch”, “No Reason”, “Mr Amsterdam” et bien sûr “Fat Lip”, achevant de déclencher des circle pits un peu partout dans la fosse de l’Accor Arena. Elle aura été très dynamique ce soir, les mouvements de foule étant constants et les fans les plus hardcore très remuants.
On termine en “douceur” avec “Best Of Me”, et c’est sous les acclamations énergiques que les lumières se rallument. Un dernier salut, un dernier lancer de baguettes et il est temps pour nous tous de rentrer.
Rangeons notre eye liner emo, nos Vans à carreaux et nos skates : on a eu quinze ans de nouveau ce soir !