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SUNNATA @ L’International (17/10/19)

Quelques mois après la sortie de leur dernier album intitulé “Outlands” les Polonais revenaient dans la capitale. Une bonne occasion de naviguer dans le monde des fuzz et des amplis Orange dans l’intimité de l’International !

En route vers le Portugal

19h30 pile, la tâche d’ouvrir la soirée revient à VIRCATOR, quatuor portugais. Le concert s’ouvre sur le planant “Mandrake” aux rythmiques et riffs mystiques. Le public déjà bien présent à cette heure-ci est réactif. Malgré un volume sonore plutôt faible, l’ensemble sonne massif et lisible. Bien qu’existant depuis 2012 et avec plusieurs sorties au compteur, le groupe ne semble pas toujours très à l’aise sur scène. Néanmoins, la sympathie dégagée par l’ensemble des musiciens, la qualité des compositions et son envie de communiquer avec l’audience font bien vite oublier les petits désagréments. Les gars jouent en intégralité le dernier LP en date “Arcano”, plus proche du post rock que du stoner. Personne ne boude son plaisir. Vircator quitte la scène aussi ravi que les gens présents.

Escale aux USA

Trente minutes à peine pour le changement de plateau. Le trio du Maryland YATRA s’installe. Visiblement attendu par une partie de l’audience bien plus compacte. On change ici radicalement d’ambiance. Le charisme du chanteur et de la bassiste en impose. Ils occupent aisément tout l’espace en faisant face aux gens. Les riffs de guitare sont bien plus incisifs. La basse et le batterie s’inscrivent dans les canons du genre doom/stoner mais la voix du chanteur Dana est plus agressive et rauque et si l’ensemble était plus rapide, on jouerait aisément sur le territoire du black metal. Yatra joue ce soir son unique album sorti à ce jour, “Death Ritual”. Peu communicatif et bien plus pro dans l’exécution global du set, la formation nous salue chaleureusement une fois son orage musical fini.

Dernière étape en Pologne

Dernier changement de plateau. Autant le précédant avait été rapide autant celui ci va tirer en longueur. Et pour cause, la musique des Polonais de SUNNATA est plus complexe. Le groupe se retire quelques minutes puis revient vêtus de toges noires. Le public est désormais massé devant la scène. Les applaudissements déjà aussi énergiques qu’une fin de concert. Clairement, le groupe est hyper attendu.

Le concert s’ouvre sur la basse groovy de “Lucid Dream” jusqu’à son riff ultra massif où la foule reprend en chœur le refrain final avec les musiciens. La communion est belle à voir. Le travail scénique est bien plus travaillé que les autres formations. Les toges, la lumière, la fumée, un son plus ambiant et panoramique. Le tout permet une plus forte immersion.

Sur disque, la grande force de Sunnata ce sont les voix harmonisées proche d’un chant monacal. C’est probablement le petit point faible de ce concert. Le mix ne permet pas toujours de bien percevoir cet aspect pourtant fort intéressant. Quoiqu’il en soit, les Polonais déroulent le set pour le grand plaisir de l’auditoire. La soirée se devant d’obéir à des restrictions de temps, il n’y a pas de rappel; au grand dam des musiciens sous le charme de cet accueil et des Parisiens archi motivés et conquis par cette soirée.

Clap de fin, il est temps d’atterrir et de reprendre son petit métro. Below The Sun nous aura bien fait voyager ce soir : une affiche cohérente dans un cadre qui permettait de bien l’apprécier !