Casino de Paris, un jeudi soir de juin. Deux files d’attente s’étendent de part et d’autre de la salle. Mais qu’attendent-ils tous ? Eh bien tout simplement le retour de Superbus, l’iconique groupe français, qui n’avait pas foulé les planches parisiennes depuis 2021. Un concert électrique et chaleureux qui présage du bon pour la suite.
C’est à IZAE que revient l’honneur d’ouvrir les hostilités dans le théâtre parisien. Le chanteur, qui a déjà officié en première partie de Hoshi, présente un set électro pop assez efficace. Le public, un poil timide au départ, rentre vite dans le jeu de scène du chanteur.
Paris Paris
Évidemment, c’est à la maison que l’on se sent le mieux. Ce n’est pas SUPERBUS qui nous dira le contraire. Le quintette mené par Jennifer Ayache fait salle comble ce jeudi soir. Dans l’assemblée, une mixité d’âges qu’on ne voit pas toujours. Des Français de 7 à 77 ans (voire moins et voire plus) sont tous réunis pour le retour du groupe après deux ans d’absence. À l’arrière comme à l’avant, on trépigne d’excitation.
Alors que le septième album de la formation est en cours de préparation (une sortie prévue pour la fin de l’année si tout se passe bien), le concert est une occasion de faire un best of live de la discographie du groupe, avec quelques nouveautés supplémentaires. “Aseptisé”, dernier single en date de Superbus, avec son rythme survolté et son refrain entêtant, fédère déjà la foule. Le groupe se permet aussi d’offrir au public parisien un inédit, intitulé “Paris Paris”, car “nous sommes à Paris“, une belle chanson plus lente qu’à l’accoutumée.
Pop’n’Gum
Côté prestation, la formation donne beaucoup d’elle-même, en particulier la frontwoman, survoltée telle une pile électrique. Visiblement ravie de se tenir devant l’audience parisienne. Une assemblée qui répond présente à chaque sollicitation du groupe, que ce soit pour chanter des vocalises, des paroles, ou simplement taper des mains ou sauter sur place. L’ambiance est électrique. La scénographie, simple mais efficace, avec néons et LED colorées (principalement en rose, comme les cheveux de la chanteuse) donne un côté discothèque à la salle.
Le choix des morceaux favorise aussi la communion entre le groupe et son assistance. S’il y a évidemment des tubes à ne pas manquer (“Lola”, “Radio Song”, “Pop’n’Gum”, etc.), Superbus va aussi chercher loin dans son répertoire. “Très très loin“, comme le répète quelques fois Jennifer Ayache avant de lancer, par exemple, “Superstar” tiré du premier album Aéromusical, “Lova Lova” de l’album du même nom, ou encore “Nelly” et “Addictions”.
Ça mousse
Mais c’est bien sûr Wow (2006) qui reste l’album le plus populaire. Avec des tubes comme “Travel The World”, “Ça Mousse”, “Lola” ou encore “Butterfly”, rien d’étonnant. Cette dernière est d’ailleurs la cerise, certes attendue, sur le gâteau du concert. Jouée en final du rappel, c’est également elle qui récolte le plus d’ardeur de la part du public, pourtant déjà bien bouillant depuis près d’une heure et demie. Ayache fait alors durer le moment quelques instants supplémentaires en faisant répéter encore et encore les célèbres vocalises de la chanson. “On peut y rester deux heures“, dit-elle. Il faut dire que l’instant est particulièrement spécial, la chanteuse étant très touchée de voir l’accueil si chaleureux que le Casino De Paris leur a réservé.
Une soirée qui se conclut dans la joie, la bonne humeur et une excitation qui a du mal à retomber. Allez, si l’on voulait être taquin, on pourrait reprocher le fait que les confettis lancés sur le final de “Butterfly” n’aient pas été en forme de papillons… Mais ce serait vraiment chipoter. Puis c’est sur un “à très bientôt” que le Superbus nous quitte, avec la promesse, donc, d’une nouvelle tournée.
