Dix-huit ans après son premier concert en France, Symphony X revient jouer à Paris dans la même salle, qui s’appelait à l’époque La Locomotive, pour la promo de “Twilight In Olympus” en 1998. Initialement prévu au Bataclan, la salle affiche complète, avec en première partie Melted Space et Myrath, permettant à chacun de promouvoir leurs nouveaux albums respectifs.
Ce sont les Francais de MELTED SPACE qui lancent les hostilités devant une Machine qui se remplit au fur et à mesure. La majorité de l’audience loupera par ailleurs une partie du show en raison de la progression difficile jusqu’à la fosse. La configuration du groupe avec trois chanteurs et deux chanteuses est intéressante, mais les conditions ne sont pas optimales pour mettre correctement en avant les compositions. Le public, découvrant les musiciens, restera assez froid durant la prestation. A revoir en live dans de meilleures conditions.
Ce soir le groupe tunisien MYRATH est assez attendu, surtout depuis la sortie du nouvel album “Legacy”, une vrai réussite à tous les niveaux. La salle est pleine à craquer et la formation est très acclamée. Louna, une danseuse orientale, qui succède, entre autres, à Eryn, viendra ajouter une touche de sensualité durant l’intro avant le premier titre et durant “Merciless Times”. Myrath jouera pas moins de quatre morceaux du dernier album. Ces derniers sonnant très bien en live, avec des refrains très accrocheurs qui en disent long sur le potentiel des musiciens. Mention spéciale pour le chanteur Zaher Zorgati qui progresse d’album en album et çaa se ressent sur scène. L’assemblée est très réceptive, de ce fait, l’ambiance est excellente. Seul bémol : la durée du set de Myrath, beaucoup trop courte, ne dépassant pas les trente minutes comme Melted Space. Un comble.
C’est au tour des Américains de SYMPHONY X de jouer enfin alors qu’ils n’étaient pas venus jouer à Paris depuis cinq ans après la sortie de “Iconoclast”. Ce fut une grande frustration mais ce soir les fans ont bien l’attention de se rattraper. A la grande surprise générale on s’aperçoit très rapidement que le groupe joue l’intégralité de son dernier album, “Underworld”, ce qui est pas l’habitude du combo. Dommage pour les anciens titres mais les nouvelles compositions sont efficaces en live et que Russell Allen est comme toujours très en forme, autant physiquement que vocalement. Il y a beaucoup de communication avec le public durant tout le show, laissant très en retrait le claviériste et le bassiste. Les morceaux tels que “Nevermore”, “To Hell And Back”, “Kiss Of Fire”, “Without You” et “In My Darknest Hour” feront leur effet même si la fosse restera assez calme, contrairement à l’ambiance générale, soutenue par des jeux de lumières les plus réussis. Musicalement, le groupe a évolué et l’audience a également changé depuis vingt ans.
Cependant, Symphony X prend toujours autant de plaisir à jouer et le public ne s’y trompe pas. Les anciens fans ne sont pas en reste, avec “Sea Of Lies”, “Out Of The Ashes” et surtout plus rare le rare “The Death Of Balance” tiré de “V” qui mettra en avant le talent de Jason Rullo à la batterie. A noter qu’il y a davantage d’agitations dans la fosse avec quelques slammeurs sur des morceaux comme “Set The World On Fire (The Lie Of Lies)” qui sera joué en rappel avec la dernière piste de l’album “Underworld” “Legend” où Russell fera un hommage aux attentats du 13 novembre dernier ainsi qu’à Ronnie James Dio. Ambiance folle garantie, particulièrement sur le refrain repris à l’unisson en compagnie de Russell !
Une superbe soirée comme on aime avec une setlist annonçant clairement un virage pour Symphony X. Le groupe est toujours en pleine forme et reste indétrônable. Dommage pour les premières parties de ne pas avoir eu plus de meilleures conditions pour défendre leur musique.
Setlist :
Nevermore
Underworld
Kiss Of Fire
Without You
Charon
To Hell And Back
In My Darkest Hour
Run With The Devil
Swan Song
The Death Of Balance / Lacrymosa
Out Of The Ashes
Sea Of Lies
—-
Set The World On Fire (The Lie Of Lies)
Legend