Moins de quatre mois après son dernier passage au Never Say Die!, Terror fait son retour dans la capitale et troque le Trabendo pour s’installer dans l’enceinte du Petit Bain, où pas moins de cinq groupes de quatre nationalités différentes vont se partager l’affiche. Retour sur une soirée réussie, entre sueur et stagediving.
Il est un peu moins de 19h30 lorsque les Lillois de CONFUSION investissent la petite scène de la salle. Livrant un fast punk hardcore à une foule clairsemée mais plus ou moins réceptive et surtout encourageante, la bande repartira une vingtaine de minutes plus tard avec quelques auditeurs de plus dans la poche, laissant une atmosphère assez conviviale derrière elle.
Une pause et la soirée repart de plus belle avec les Allemands de RISK IT!. Inconnus au bataillon pour certains ou au contraire listés dans la catégorie des groupes préférés pour d’autres, les musiciens prennent du plaisir à jouer et se taquinent entre eux pendant que le frontman vague énergiquement de droite à gauche. Avec des titres comme “Takeover”, “Ejected”, “The Only Thing”, “Choose Or Be Choosen” ou encore “Who’s Foolin’ Who”, Risk It! offre un set hardcore dynamique et parvient à faire monter l’ambiance d’un cran.
La salle est à présent quasiment remplie lorsque débarque REDEMPTION DENIED, mené par l’immanquable chanteur se frottant aux 2 mètres de hauteur. La prestation des Belges se veut similaire à leurs prédécesseurs en terme d’ambiance (option side-to-side/moshparts en bonus) et satisfait un auditoire trépignant cependant d’impatience de voir la formation suivant, ayant manifestement provoquer la venue d’un large parterre de fans.
Les Californiens de NAILS, très attendus, marquent en effet un tournant dans la soirée. Exit l’ambiance hardcore pro-brotherhood, place au power violence sombre et malsain qui s’empressera de faire couler le bateau jaune. Todd Jones, chanteur/guitariste de la formation et accessoirement ex-Terror, sonne le glas de ses cordes vibrantes et il ne faudra pas moins de cinq secondes chrono à la foule pour se laisser emporter par la puissance de la musique. Les fanas de technicité se bousculent dans les premiers rangs et agitent leurs têtes, bras, mains, index et autres membres au rythme des fûts déchaînés de Taylor Young. Tout et tout le monde se pousse pendant “God’s Cold Hands”, grimpe sur “Wide Open Wound” et saute au son de “Unsilent Death”. Une bonne grosse demi-heure de set brut, sale, et terriblement efficace.
S’il est fréquent, au dépend des autres groupes de l’affiche, d’accueillir TERROR sur le sol français, la présence de son nom dans les line ups (qui plus est en headliner) ne lasse cependant pas, et se caractérise au contraire comme la garantie d’un bon show hardcore, maîtrisé de bout en bout par les patrons du genre. Andrew Saba de Nails annonce le début imminent du set en hurlant le nom du combo dans le micro avant de se recroqueviller en sidestage, les musiciens de Terror en profitant pour monter sur la scène du Petit Bain. “The 25th Hour”, extraite du nouvel album du même nom, à paraître prochainement, fait office d’intro avant que le charismatique Scott Vogel débarque et entonne les premières notes de la féroce “Better Off Without You”. Amassé devant la scène, la foule ne tardera pas à effectuer les traditionnels stagediving si chers au frontman et transformera le Petit Bain en véritable boucherie, mais sera logiquement d’autant plus réceptif à l’appel des classiques à la “Stick Tight”, “Return To Strength” ou encore “Live By The Code”, littéralement scandée par l’auditoire. Le groupe n’en fait ni moins ni plus que d’habitude et délivre la patate traditionnelle, suffisante pour surchauffer un parterre de fans toujours opés pour faire des cabrioles et se rouler sur les têtes de leurs confrères. Todd Jones réapparait sur scène pour “Keep Your Mouth Shut”, tandis que l’on assiste à un véritable défilé de stagediving pour le véritable hymne qu’est “Keepers Of The Faith”, par la même occasion dernier morceau de la setlist. Une heure de set, pas de rappel, mais qu’importe. Comme dirait Mr Vogel : “You don’t need water. You need more fucking stagedives.”, et c’est tout.
Difficile d’innover lorsqu’il est question de décrire un concert de la bande, car tous les shows de Terror se suivent et se ressemblent plus ou moins, mais demeurent cependant toujours aussi démentiels. Pas de surprise au niveau de la setlist si ce n’est les prochains titres, pas de surprise au niveau de la communication avec le public et de la réceptivité de ce dernier qui a largement répondu présent, mais en somme une bien belle soirée à l’ambiance bon enfant, qui plus est très bien organisée !
Setlist :
The 25th Hour
Better Off Without You
Stick Tight
One With The Underdogs
Return To Strength
Live By The Code
Spit My Rage
No Time For Fools
Life And Death
Push It Away
You’re Caught
Overcome
Keep Your Mouth Shut
Keepers Of The Faith