The Answer a terminé sa tournée de promotion européenne du dernier album Sundowners dans la salle flottante de Petit Bain à Paris. De quoi enchanter les fans de hard rock, dont The Answer a clairement pris place dans la relève du style dès 2006 avec Rise. Les Irlandais n’ont pas terminé de nous en mettre plein les oreilles, loin de là.
Final Stair
Composée de deux frères jumeaux (guitare/chant et basse) et d’un ami batteur, la formation allemande FINAL STAIR fait son entrée sur scène, dans une salle qui peine à se remplir. Des sons de cloche à la “Hells Bells” retentissent, diffusant une atmosphère presque religieuse et calme tout de suite le public plutôt bavard jusqu’à présent. Le trio peine à capter l’attention de l’auditoire, jusqu’au troisième titre du set “Morning Dew” issu du premier album Hope (2022) et qui a été numéro un dans les charts en Allemagne. Le public parisien adopte bien ce son post-grunge et très énergique que propose Final Stair. La fosse est d’ailleurs de plus en plus serrée et les têtes commencent à bouger. Le trio allemand offre tout de même une prestation de plus de quarante-cinq minutes, qui se clôture sur un titre où le bassiste troque son instrument contre une caisse de batterie, dans l’unique but de faire encore plus de bruit !
The Answer
Les techniciens grouillent sous nos yeux pour le changement de scène, avec une playlist d’attente pas piquée des hannetons comme on dit. The Rolling Stones, Queen, AC/DC, Deep Purple, de quoi mettre Petit Bain encore plus dans l’ambiance. La tente sobrement floquée au nom du groupe THE ANSWER est tendue, le show peut commencer à vingt-et-une heure précise.
Le quatuor irlandais, accompagné sur scène d’une claviériste, fait son entrée sur la chanson “Blowin’ In The Wind” de Bob Dylan, acclamé par l’auditoire. Le set démarre assez fort avec “Blood Brother” issu du dernier album, qui a connu un fort succès auprès des fans. “Under The Sky” sonne l’arrivée du cinquième instrument sur scène, l’harmonica, qui ne quittera plus le frontman Cormac Neeson. L’assistance est totalement sous le charme de Neeson, qui est d’une générosité incroyable avec son audience et cela fait plaisir à voir.
Le groupe profite du show pour promouvoir son nouveau morceau sorti en mars dernier, “Put Your Money On Me”, un titre qui se démarque vraiment du reste de la discographie du groupe où Cormac Neeson propose un chant avec un groove innovant qu’il porte superbement bien. Afin de poursuivre dans la nouveauté, The Answer nous propose en avant-première un titre original, “Wild Heart”. Percussion à la main pour donner le rythme, un riff super puissant, une recette qui fonctionne très bien où Neeson, Paul Mahon (guitare) et Micky Waters (basse) chantent en chœur sur le refrain qui finit de convaincre le public littéralement en folie ! Public qui n’a pas le temps de souffler car Paul Mahon enchaîne avec un solo de guitare debout sur les amplis, prêt à sauter dans le pit. La formation prend la suite sans temps mort avec “Come Follow Me” aux racines tellement imprégnées des années 1970 à la Deep Purple, sûrement dues à l’utilisation du clavier qui sur ce morceau est plus important que ce qu’on a entendu jusqu’à présent. Cormac Neeson passe le micro à la fosse pour chanter le refrain, encore un beau moment de partage qu’ils nous offrent là.
Sing the blues!
Et pour continuer dans le partage, nous avons eu droit à une petite leçon de blues pour introduire le titre “Preachin'”, qui est tout de même un véritable bijou du hard rock actuel avec de vraies racines blues complètement assumées, rendant hommage à ce style originel dont toute l’histoire moderne du rock découle. “Preachin'” sonne la fin du set qui approche, avec un rappel qui se fait clairement sentir dans la salle flottante de Petit Bain. Heureusement, The Answer ne tarde pas à refaire surface et lance “No Salvation” qui permet de garder intacte l’énergie déployée jusqu’à présent. Le set de clôture se termine véritablement avec une interprétation a cappella d’une chanson traditionnelle irlandaise, clin d’œil aux origines de la formation, intitulée “Here’s A Health To The Company”, évoquant l’histoire de l’émigration en Écosse et en Irlande.
Enfin, “Demon Eyes” termine d’enflammer la salle, avant de pouvoir honorer l’invitation du frontman à venir avec le reste du groupe, autour du stand de merchandising, pour boire à la santé de la fin de la tournée européenne.
