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THE BLACK KEYS @ Zénith (12/05/24)

Quelques semaines après la sortie du douzième album Ohio Players, The Black Keys est de passage en France pour deux dates uniques, au Zénith de Paris. RockUrLife a assisté à la première d’entre elles.

Howlin’ Jaws

En concert il y a quelques jours sur la scène du Trabendo voisin, HOWLIN’ JAWS a cette fois-ci l’honneur d’ouvrir au Zénith pour The Black Keys. L’occasion pour le trio de toucher un plus large public. Djivan Abkarian (chant/basse), Lucas Humbert (guitare) et Baptiste Leon (batterie) la saisissent avec fougue et envie. Inspiré par le rock des années 60, le groupe made in Paris propose des riffs incisifs et des changements rythmiques fracassants, entraînant avec lui une salle de plus en plus remplie. Avec déjà deux albums à leur actif, leur set plein de frénésie aura sûrement embarqué plus d’un spectateur dans leur univers à la fois sauvage, psychédélique et expérimental. Il faut dire que la spontanéité est de mise avec les Howlin’ Jaws, qui créent leurs compositions comme des jams plutôt que comme des titres aux refrains efficaces.


The Black Keys

Le mythique duo américain THE BLACK KEYS fait sobrement son entrée sur la scène du Zénith, accompagné de ses quatre musiciens. Quelques regards tournés vers le public et c’est parti ! Les guitares ronflent et c’est “I Got Mine” qui introduit le show. Acclamé à base de hurlements et de cornes du diable, le duo d’Akron fait preuve d’une prestance scénique qui entraîne l’auditoire avec lui sans effort. Dan Auerbach ne s’adresse effectivement que très peu aux fans, mais ces derniers se révèlent à chaque fois soutenants.

Deux écrans géants encadrent la scène et nous laissent apercevoir en gros plan l’incroyable jeu de guitare de Dan, ainsi que la prestation de l’inépuisable Patrick Carney. Les musiciens additionnels, isolés à l’arrière et plongés dans la pénombre, sont présentés par Dan en milieu de set. De jolis panneaux LEDs délimitent l’arrière-scène, et seront utilisés tout au long du show pour sublimer les prestations, tantôt par la projection de vidéos ou de photos, tantôt par l’apparition de visuels.

Les intros des titres, magnifiquement réarrangées pour le live, font trépigner d’impatience l’assistance, qui hurle dès les premières notes des riffs reconnaissables entre mille. En témoigne le fameux “Gold On The Ceiling”, qui fait danser la quasi-totalité du Zénith. Les extraits du dernier album Ohio Players, à l’instar de “This Is Nowhere”, sont particulièrement bien accueillis et même chantonnés. Cela souligne la longévité du groupe et force le respect.

La basse prend malheureusement trop souvent le pas sur la voix suave de Dan et les autres instruments (le Zénith…), ce qui nous empêche de profiter totalement de l’expérience sonore. Toutefois, la fosse est bien déterminée à profiter de la fête, tandis que les gradins peinent à se lever et participer activement à la fête. Les têtes se secouent en rythme sur “Heavy Soul” et son solo endiablé tout comme sur “She’s Long Gone”. L’entraînante “Howlin’ For You” succède à “Weight Of Love” et sa longue partie instrumentale, plus bluesy que jamais.


Les gradins se lèvent enfin pour rappeler leurs rockeurs préférés. “Little Black Submarines” enchante la salle entière. Avant le zénith de la soirée : l’incontournable “Lonely Boy”. Le public se trémousse de tous les côtés et donne de la voix, avant de raccompagner les Américains comme il se doit en direction des loges. The Black Keys, bien que scéniquement peu éblouissant, nous a offert une prestation solide et efficace.

The Black Keys Setlist Le Zénith, Paris, France 2024

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Albane Toulouse
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