Pour sa nouvelle tournée, le trio italien se devait de passer en France. Ils n’ont pas hésité à s’offrir l’Olympia et à faire trembler la célèbre salle. Ce fut l’occasion pour leurs plus gros fans d’écouter sur scène les nouveaux sons du nouvel album, “Hide”.
L’Olympia se remplit doucement. 20h30, le public n’hésite pas à se regrouper devant la barrière pour vivre un concert déchainé. Chaque fois qu’une personne traverse la scène ou que l’on entend un bruit, la foule s’impatiente. Mais comme la tradition l’exige, l’artiste se fait désirer. Alors quoi de mieux que d’écouter un des membres de Club Cheval en attendant les Bloody Beetroots ? PANTEROS 666 remplit comme il se doit son rôle de première partie et chauffe à bloc le public. Les centaines de personnes présentes bougent à l’unisson sous les douces notes de Panteros. Son show “Hyper Reality” a mis d’accord les fans présents. Mais ils attendent une seule chose : Les Betteraves Sanglantes.
21h45, les voilà ! Le public ne peut plus se retenir, les cris résonnent dans l’Olympia “Bloody, Bloody, Bloody!” et le noir s’abat sur la salle. THE BLOODY BEETROOTS peut enfin commencer. Le trio n’y va pas de main morte et attaque avec “Spank”. Du punk à l’électro, les italiens savent faire bouger leur public. Guitare, batterie, piano, les Bloody Beetroots ne sont pas que des DJ, ce sont des musiciens exerçant leur art sur scène. Bien évidemment, le trio joue l’incontournable “Warp 7.7” du premier album, “Romborama” (2009). Une partie de la fosse se sépare en deux, comme si Moise était passé par là. Il faut désormais faire place au célèbre pogo. Le public, majoritairement masculin, n’hésite pas une minute. Ils sautent, se poussent et se soulèvent. Tout le long du concert, la foule est bercée par la setlist des Bloody. “The Furious” ou encore “Rocksteady”, le groupe joue des morceaux de leur nouvel effort studio “Hide”. Ils n’hésitent pas aussi à offrir à leurs fans un solo enragé de Tommy Tea (batterie). L’assemblée réagit à l’électro survitaminée des Betteraves et le leader Sir Bob Cornelius Rifo s’en donne à cœur joie. Il les fait chanter, bouger, crier et n’hésite pas à mouiller son public avec sa propre bouche. Vraiment bienveillant ce Rifo ! Lorsque Bloody crie “Jump!”, l’audience écoute et ne fait plus qu’un avec le groupe. Bob Rifo est le chef d’orchestre de ce concert et ses musiciens, le public. Les Bloody font le show. Les agents de la sécurité sont la seule barrière face à cette osmose. Sur scène, les hommes masqués en Venom se déchainent, sautent et crient. Les lumières s’illuminent aux rythmes des basses. L’ambiance dans laquelle se déroule ce show est magique. Observer la foule bouger à l’unisson, c’est simplement un plaisir pour les yeux. Les Bloody Beetroots font ressortir toute l’énergie de leur public. Au bout d’une heure, les artistes disent au revoir à leurs fans, Bob lance sa bouteille d’eau, Tommy ses baguettes mais le public n’en a pas fini avec eux. Ils en redemandent, on en redemande tous. Ils reviennent pour une dernière chanson, pour un dernier jump.
23h le concert prend finalement fin. Le public, satisfait et tout transpirant, a su exprimer son besoin de faire la fête. Entre nous, la seule conclusion qui peut ressortir de ce concert, c’est que la musique des Bloody Beetroots prend tout son sens sur scène. Ne l’écoutez pas sur votre ordinateur cloitré dans votre chambre. Vivez-la, regardez-la et bien sûr dansez-la.
Crédit photos : Nicko Guihal
par Newin Bokhari