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THE CRANBERRIES @ Zenith (25/11/12)

Le quatuor rock des années 90 est de retour dans la capitale et votre webzine préféré est bien évidemment de la partie ! Il est vrai que lorsque l’on jette un coup d’œil aux derniers contretemps du groupe, nous voilà presque chanceux de les voir ce soir. Entre annulations et reports de concerts pour diverses raisons dont un Grand Rex en juin dernier, Dolores O’Riordan et ses musiciens ont su se faire désirer. Une tournée des Zenith aux quatre coins de la France, celui de Paris est plein à craquer.

Un dimanche soir 100% irlandais annoncé, c’est KODALINE qui se charge d’ouvrir. Le quartette pop rock quasi inconnu du public se fait gentiment sa place en ce début de soirée. Alors que la salle continue de se remplir, ils commencent leur set. Très jeunes, ils font leur possible pour s’imposer. Aux sonorités très folks traditionnels, efficaces dans leurs compositions, ils mettent rapidement l’audience de leur coté. Des airs de Mumford & Sons, ils auraient tort de s’en priver, c’est ce qui fonctionne actuellement après tout ! A suivre les Cranberries sur toute une partie de la tournée, c’est ce soir que l’aventure s’arrête pour eux. Visiblement ravis de cette expérience, c’est un sacré coup de pouce qui leur a été donné. En espérant que le meilleur leur reste à venir, une petite demi-heure de set pour nous convaincre, c’est chose faite. Ils quittent la scène sous les applaudissements.

 


Rapide changement de plateau, un show plus que ponctuel comme on en voit trop peu. C’est à 20h pétante que les lumières s’éteignent à nouveau. Une dernière venue de THE CRANBERRIES qui remonte à plus de deux ans, c’est cette fois-ci avec de nouveaux titres à découvrir qu’ils signent leur retour. Après avoir attendu plus de dix ans le digne successeur de “Wake Up And Smell The Coffee” (2001), le single “Tomorrow” avait su rassurer les fans quelques mois avant sa sortie. Le nouvel album “Roses“, plutôt bien accueilli par la critique, ne présente certes rien de novateur mais reste un bon prétexte pour lancer de nouvelles tournées pour notre plus grand plaisir. Ce soir, ça commence très fort. Ce sont les classiques qui ouvrent le set. “Animal Instinct” et “Just My Imagination” ne tardent pas à réveiller un public parisien pris de nostalgie. Deux claviers venus rejoindre la formation contribuent à un rendu plus planant. Une voix sans pareil, Dolores vient enchanter tout un Zenith sur les plus grands titres des années 90. Des tenues toujours aussi extravagantes, c’est un vrai petit défilé que la frontwoman nous offre ce soir. Tout plein de paillettes, la chanteuse n’en est que plus rayonnante. Très peu de morceaux récents, elle s’autorise à nous interpréter son “Ordinary Day” issu de sa carrière solo. Chaque chanson reprise en chœur, les Cranberries ne laissent pas place à l’ennui, piochant un peu dans toute leur discographie. Les titres les plus rock réservés pour la fin, ce sont “Salvation” et l’indémodable “Zombie” qui viennent clôturer cette première partie. Bien évidemment rappelés aussitôt, les premiers rangs agitent quelques roses alors qu’un vase vient d’être installé en début de scène. Le groupe fait son retour et Dolores prend la parole. Laissant place à la confession et l’émotion, elle nous explique le récent décès de son paternel. Les roses présentent en hommage de ce dernier, la chanson éponyme sera interprétée par la suite. Une fin plus calme mais tellement plus touchante, c’est “Dreams” qui mettra définitivement fin à cette belle prestation.

 

 

Une bien belle découverte concernant la première partie de la soirée, Kodaline est à suivre de près. Jeunes, tout leur reste promis, en espérant que cette opportunité les aidera à continuer et nous offrira la possibilité de les revoir par la suite. Concernant les Cranberries, le public parisien a incontestablement répondu présent. A la fois très énergique et touchant, revenu après une dure épreuve, le combo semble toujours aussi déterminé. Un set très varié nous épargnant toute promotion abusive d’un dernier album et nous laissant apprécier les morceaux que chacun souhaitait entendre. C’est deux bonnes heures de show auxquel nous avons eu droit. Un son d’exception et des lumières impressionnantes laisseront à coup sûr de beaux souvenirs à chacun d’entre nous. C’est le sourire aux lèvres que l’on reprend la direction du métro, en espérant les revoir sous peu.

Setlist :

Analyse
Animal Instinct
Just My Imagination
When You’re Gone
Linger
Free To Decide
Ordinary Day
How
Fire & Soul
Tomorrow
Wanted
Desperate Andy
I Can’t Be With You
Shattered
Conduct
Waltzing Back
Show Me The Way
Ridiculous Thoughts
Salvation
Zombie
—-
Roses
You And Me
Electric Blue
Dreams

Crédit photos : Serge Tenani