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THE DARKNESS @ Divan Du Monde (18/01/16)

C’est toujours un événement lorsque la troupe du chanteur charismatique Justin Hawkins vient se produire en France. Trois ans après la date du Bataclan, The Darkness marque son retour à Paris avec un concert au Divan Du Monde, dans le but de promouvoir le récent “Last Of Our Kind”. Mais ce n’est pas tout, puisque cette soirée sera également l’occasion; pour le public français, de découvrir le nouveau batteur du groupe anglais, Rufus Tiger Taylor, connu pour être le fils du batteur de Queen, Roger Taylor.

La soirée débute avec les deux frères d’origine écossaise de THE RIVER 68’S. Ce duo de Glasgow, inattendu et inconnu dans nos contrées, ne possède actuellement qu’un mini EP à son actif. Pour autant, la salle, déjà pleine à craquer, accueille très chaleureusement les deux musiciens, seulement équipés d’une guitare électro acoustique avec des parties en slide. Leur musique fait beaucoup penser aux sonorités de Led Zeppelin, avec une voix pouvant être à la fois douce ou puissante. Une sensibilité déjà très bien maîtrisée pour un chanteur aussi jeune. En fin de compte, ce fût une très bonne découverte qui plaira globalement au public.

 

 

Puis, après l’entracte, ce qui devait arriver arriva. Trois ans après leur dernier passage remarqué au Bataclan, les Anglais reviennent avec un nouvel album, plutôt bien accueilli par les critiques. THE DARKNESS a la capacité d’aller d’un extrême à un autre, de la parodie des grands anciens du hard rock au heavy metal, tout en restant musicalement crédible. Justin Hawkins, avec son glam metal et son attitude déjantée nous le prouve directement, dès le premier titre “Babarian”, ce qui va mettre tout le monde d’accord concernant la qualité de la prestation scénique de la formation. Le son est assez fort et les riffs sont très accrocheurs même si la voix de Justin reste parfois limite au niveau de la justesse dans les notes aiguës. Cependant, le tout passe très largement, vu l’énergie et le charisme que le groupe dégage. Les morceaux sonnent parfois comme du Queen, AC/DC ou Thin Lizzy, avec les solos harmonisés de Dan Hawkins et du chanteur.

 

 

La setlist, elle, est parfaitement équilibrée, mêlant anciennes compositions – dont celles du fameux “Permission To Land” (2003) – et quatre morceaux du dernier album. L’ambiance est excellente et on s’aperçoit que le public est extrêmement varié : de l’adolescente au biker quinquagénaire, en passant par le glammeur ou l’amateur de rock, The Darkness ratisse large. Justin n’arrêtera pas de communiquer avec l’auditoire durant les chansons, les faisant participer aux refrains ou à des blagues franco-anglaises. D’ailleurs, il n’arrêtera pas de poser pour les photographes ou de se tenir en équilibre sur le kit de batterie de Taylor. Un pur moment de rock n’roll comme peu de groupes savent encore le faire. Pas étonnant vu que les Anglais ont ça dans le sang.

 

 

Enfin, en guise de rappel, une reprise de Radiohead, “Street Spirit (Fade Out)”, fait monter d’un cran l’ambiance, avant de finir en apothéose sur l’incontournable “Love On The Rocks With No Ice”.

 

 

Soirée totalement décalée comme le milieu rock en a de moins en moins et un concert complet de la part de The Darkness. A noter que tous les concerts de cette tournée sont intégralement enregistrés et que ces derniers sont vendus sous forme de clé USB Alpine Slut Guitar sur www.allaboutlive.com.

Setlist :

Barbarian
Growing On Me
Black Shuck
Mudslide
Givin’ Up
Roaring Waters
One Way Ticket
Love Is Only A Feeling
Friday Night
English Country Garden
Every Inch Of You
Rack Of Glam
Get Your Hands Off My Woman
Stuck in a Rut
I Believe in A Thing Called Love
—-
Street Spirit (Fade Out)
Love On The Rocks With No Ice