Il nous a fallu attendre plus d’un an avant que le quatuor déjanté ne vienne se reproduire sur une scène parisienne. C’est au Trabendo en ce dimanche 19 novembre que les Anglais nous ont proposé un concert tout en strass et en paillettes pour le “Tour De Prance”.
La soirée débute avec BLACKFOOT GYPSIES, un quatuor atypique nous venant tout droit de Nashville…et des 70’s. Enfin c’est ce qu’on penserait, si on ne se basait que sur le son à moitié blues, à moitié rock et typiquement sudiste, mais aussi sur les vêtements un brin extravagants du groupe. Abordant des pantalons à pattes d’éléphant colorés, tout chapeaux dehors, le quartette affirme son style et nous fait voyager à travers le temps et l’espace. Musicalement, on est à mi-chemin entre le hard rock de Led Zeppelin, le folk de Bob Dylan, sans oublier The Rolling Stones, où l’on ressent une très forte influence. La bande de Matthew Page nous propose des morceaux du nouvel album “To The Top” disponible depuis cet été.
Retour en 2017…et quel retour ! THE DARKNESS prend possession de la scène sous les cris et applaudissements du public. On reste dans la thématique de la marginalité, de toute façon avec une tête d’affiche telle que The Darkness, on n’en attendait pas moins. Premier bémol cependant, le son ne rend pas justice à la voix si singulière de Justin Hawkins. Cela n’empêche pas à l’audience de s’amuser dès que “Open Fire” lance le premier coup de feu. Le charismatique leader ne cessera de communiquer avec l’assemblée, en dédicaçant une chanson à un fan présent dans la salle, en organisant un jeu se limitant à attraper ses médiators, ou encore en se déguisant – encore plus – avec des accessoires de l’auditoire. On rigole bien, parfois on se croirait un peu à un comic show, mais l’essentiel c’est que les blagues n’empiètent pas tellement sur la musique.
La setlist étant bien travaillée, on a le plaisir de découvrir en live quelques morceaux de “Pinewood Smile“, sorti le mois précédent, tels que “Japanese Prisoner Of Love” ou encore “Southern Trains”, entremêlé à des morceaux plus phares comme “One Way Ticket” par exemple. Qu’on connaisse ou qu’on ne soit pas très familier avec le répertoire grandissant de The Darkness, la foule se prête quand même au jeu lorsque Mister Hawkins nous fait chanter à l’unisson. Il est vrai que nous avons du mal à détourner nos regards du leader tant sa prestance nous obnubile, bien que les autres membres, notamment Frankie Poullain, le bassiste de la formation, est tout aussi intriguant et excentrique.
Les Britanniques nous simulent plusieurs sorties de scène, avant de se retirer pour le classique rappel. La foule parisienne n’hésite pas à les acclamer davantage, attendant leur retour d’un pied ferme. Et le quatuor déboule sur la scène avec le fameux “I Believe In A Thing Called Love”, histoire de finir ce concert en apothéose.
Ce soir, The Darkness a réussi le difficile pari de colorer notre triste mois de novembre dans la capitale en nous a offrant un show drôlement décalé, déjanté et insolite.
Setlist :
Open Fire
Love Is Only A Feeling
Southern Trains
Black Shuck
One Way Ticket
Givin’ Up
All The Pretty Girls
Barbarian
Makin’ Out
Every Inch Of You
Stuck In A Rut
Mudslide
Solid Gold
Get Your Hands Off My Woman
Growing On Me
—-
Japanese Prisoner Of Love
I Believe In A Thing Called Love