L’opus sorti, il ne manquait plus qu’à vivre cette expérience musicale en live !
Sortir un concept album est une chose, remplir les salles en est une autre. En cette période quasi estivale, le Divan était quasi complet. Tant le balcon que le pit, tout fan était collé à son voisin, ce qui laissait peu de place aux mouvements. Avant d’assister au récital du dernier projet de Lucassen, c’est une autre formation, encore une fois fondée sous son impulsion qui est chargée d’ouvrir les hostilités musicales. Construit autour de Marcela Bovio (chant/violon), STREAM OF PASSION mêle metal symphonique et progressif. Avec déjà trois essais à son actif, la formation néerlandaise a récemment sorti son quatrième opus avec l’appui du public, via un financement participatif, qui est très en vogue en ce moment. Ainsi il était tout à fait naturel de les voir consacrer quatre titres, sur les huit joués, à “A War Of Our Home”. Le set est maitrisé et puissant. Marcela usera de petites interventions en français, installant une bonne ambiance également. Il est certainement très facile de se laisser porter au travers de leur musique, mais l’aventure à laquelle nous étions prêts, arrive par la suite.
Rapide changement de plateau et place à THE GENTLE STORM. Les cloches résonnent et “Endless Sea” démarre. Un à un les artistes font leur apparition sur scène jusqu’à ce qu’Anneke Van Giersbergen arrive sous les hourra de la foule. Nous retrouvons ainsi Marcela, épaulant Anneke aux chœurs, Johan van Stratum, le bassiste de Stream Of Passion, Ferry Duijsens à la guitare rythmique -qui joue habituellement avec Anneke- ainsi que Merel Bechtold à la lead guitare -qui avait joué en compagnie de Delain lors de la dernière tournée de Sabaton- Ed Warby à la batterie et enfin Joost van den Broek aux claviers. D’emblée, les morceaux originaux, joués à la façon “storm”, à savoir “metal”, en référence au second CD de “The Diary“, font mouche. La puissance dégagée est impressionnante tandis que les arrangements plongent réellement l’audience dans un univers féerique et quasi fantastique même. Là où le CD acoustique, “gentle”, avait notre préférence, il semble bien clair qu’en live, la portée “storm” est bien plus prononcée. Bien évidemment, le disque à lui tout seul ne suffit, malheureusement pas, à occuper une heure et demi de set. Ainsi, quelques reprises seront au rendez-vous. Que ce soit en référence à The Gathering, à Ayreon ou bien à Devin Townsend Project, et ce malgré l’acclamation des fans, un set original de bout en bout aurait été préférable (mais impossible). Le show est donc divisé en trois parties. Deux phases “storm” entrecoupées d’un moment “gentle”. La dynamique en pâtira un peu en conséquence. Anneke, toujours au top, se permettra comme d’habitude de converser en français avec une audience et une salle qu’elle connait de plus en plus. Comme dit, la dynamique du set sera inégale. Après un départ en fanfare, il faudra attendre la reprise “strom” avec “Cape Of Storms” et “The Greatest Love” pour ressentir à nouveau les mêmes effets de découverte. A l’image d’un océan déchainé, on traverse des hauts et des bas. Suite au rappel avec “Fallout”, “Shores Of India” mettra fin, avec exotisme, à cette étape française.
Après une très belle réalisation studio, le projet devait passer le cap du live : un pari réussi, très réussi ! Les faces “gentle” et “storm” communiquent superbement entre elles et un second effort ne serait pas de refus afin d’avoir quatre-vingt-dix minutes entières de compositions originales. Vous n’avez pas pu assister à cette belle représentation ? Pas de panique, Anneke et ces excellents musiciens seront de retour les 28 et 29 octobre, à Strasbourg et Paris, en compagnie de Delain !
Setlist :
Endless Sea
Heart Of Amsterdam
Brightest Light
The Storm
Eléanor
New Horizons
—-
Wish You Were Here
The Moment
Valley Of The Queens
Comatose
—-
Cape Of Storms
The Greatest Love
Waking Dreams
Strange Machines
Isis And Osiris
—-
Fallout
Shores Of India