Les Libertines reviennent en France après trois ans d’absence et s’offrent un Olympia complet. RockUrLife retrace cette soirée mouvementée !
Une mise en jambe cohérente
Deux premières parties assurent le tour de chauffe. GABI GARBUTT & THE ILLUMINATIONS ouvre le bal avec un rock frais et pétillant. Le groupe livre un indie rock, aux accents presque punk, très plaisant. La chanteuse s’essaie à quelques mots en français pour assurer la promotion du groupe qui sort un nouveau single.
Après une courte pause, c’est au tour de PUREST de monter sur scène. Un quatuor oh so british porté par son chanteur charismatique à la voix prenante. Côté composition, tout tourne vite en rond et cette voix si particulière devient quelque peu lassante.
Un concert résolument rock
Les nombreux verres sont prêts, les imposants amplis Marshall sont allumés, tout indique que THE LIBERTINES va bientôt commencer. Gainsbourg retentit dans la salle, un husky apparaît sur scène suivi du groupe, avec un Pete Doherty vêtu d’un long manteau de fourrure. Une entrée invraisemblable !
Dès les premières notes, le public est extatique. Les gens sautent et pogotent de toute part. Sur “What Became Of The Likely Lads”, la complicité entre Pete et Carl Barât est saisissante. Ils forment le cœur artistique et humain du groupe. Les deux semblent prendre un réel plaisir à être sur scène et c’est contagieux.
Belle intro au piano sur “You’re My Waterloo” qui subjugue le public de l’Olympia. Un auditoire qui donne de la voix sur presque tous les morceaux et déborde d’énergie. L’ambiance est à son paroxysme avec le hit “Can’t Stand Me Now”, la salle est véritablement déchaînée. Le groupe joue pas moins de dix-sept titres avant de quitter la scène pour un entracte.
Le Pete et Carl Show
Visiblement la (trop) longue pause avant le rappel a permis à Pete de prendre quelques substances illégales. C’est l’air bien hagard qu’il revient sur scène. Carl lance “What Katie Did” et toute la salle reprend les paroles en chœur. Pete se lâche avec quelques improvisations et Carl montre quelques signes d’agacement. Jusque là bien silencieux, le duo entame un discours sans queue ni tête, mais qui parle de… cochon !
Le comportement de Pete se fait de plus en plus erratique et Carl perd visiblement patience. La fin du set approche et c’est “La Marseillaise” que Doherty veut entendre chanter par le public. Carl essaie de reprendre un peu la main, chante un morceau puis fait signe à son batteur d’arrêter de jouer.
Pete et Carl entament une reprise de “Dream A Little Dream Of Me” tandis que l’autre moitié du groupe, John Hassall et Gary Powell, attend les bras ballants. Ils sortent de scène en saluant la foule. Pete, devenu incontrôlable, tente de reprendre une guitare pour continuer de jouer mais Carl le maîtrise et finit par l’emporter hors de scène sur son dos. Une fin de concert mouvementée, un peu pathétique, mais caractéristique du groupe.
Un concert résolument rock qui a su retourner l’Olympia grâce à un public survolté !