Quoi de mieux pour clôturer le premier mois de l’année 2024 qu’un concert cosy et rock aux Étoiles ? C’est donc le groupe anglais The Luka State qui aura le privilège de nous faire quitter janvier, et en beauté.
Carsick
Ouvrant devant une salle se remplissant au compte-gouttes, CARSICK, quatuor masculin et visiblement très fan de polos à rayures, s’installe sur scène. Pas le temps de traîner, le set de trente minutes démarre pile à 20h, et les Anglais semblent prêts à en découdre avec nous. Dans une énergie brute pouvant rappeler le pop-punk des années 2000, Carsick délivre un set très DIY dans le style musical. On pense à Sleaford Mods pour le chant presque râpé par instants. Ou à Green Day dans le côté brut de décoffrage et dévastateur.
Les garçons de Carsick sont décidément bavards et s’essaient, avec plus ou moins de réussite, à quelques phrases en français. D’abord timides en début de concert, les applaudissements seront de plus en plus chaleureux au fur et à mesure des titres. Un mini wall of death achèvera de convaincre le public et de réchauffer les plus frileux.
The Luka State
20h58 et les accords de “Rock The Casbah” retentissent dans la salle tamisée des Étoiles. Et à 21h, sous les cris et les applaudissements nourris de l’audience, massé au plus près de la scène étroite, THE LUKA STATE démarre son concert sur les chapeaux de roue avec “Bring Us Down”. Le set de ce soir sera marqué par les morceaux du nouvel album en date More Than This, mais aussi les morceaux cultes du début de carrière des Britanniques.
S’il faut retenir quelque chose de cette soirée, c’est que The Luka State est un groupe qui se donne à 100% pour son auditoire. Avec beaucoup de chaleur et d’enthousiasme, The Luka State enchaîne titre après titre.
“[Insert Girls Name Here]”, “Losing Streak”, “Stick Around” : que des “bangers” qui retournent la salle. Les Anglais s’essaient comme leurs camarades de Carsick, aux phrases plus ou moins approximatives ou réussies. Cela entraîne pas mal de rires dans la salle et sur scène, signe d’une belle complicité entre les musiciens et les spectateurs.
“Two Worlds Apart”, issu de More Than This, est une vraie réussite et donne le ton pour “Room’s On Fire”, tout droit sorti de l’album du même nom. La scénographie réduite mais très jolie est un vrai plus pour cette soirée. Le travail des lights est soigné et met bien en valeur les artistes. La lumière finit par se tamiser, le huitième titre démarre (déjà ? Il nous semble que la soirée vient seulement de commencer !) et c’est le très joli et émouvant “Movies” qui est joué.
1h de set pied au plancher
À peine le temps de nous remettre de ce joli moment de douceur que l’on repart sur “Feel It” et ses chœurs entamés par les fans. Puis ce sera “Tight Rope” qui nous cueille tous en pleine surprise, vu que nous étions repartis pour un set ultra punchy.
Avec beaucoup de sensibilité, Conrad Ellis nous explique le pourquoi de cette chanson : l’importance de la santé mentale et la nécessité de la préserver, en passant du temps avec les êtres qui comptent pour nous. Même si ce type de thème peut sembler redondant dans la scène actuelle, c’est important de le rappeler malgré tout.
La surprise de la soirée arrive quand le chanteur fait monter un spectateur sur scène. D’abord interloqué, l’assemblée réagit rapidement par le rire. En effet, le spectateur a le plaisir de lire un texte écrit par le groupe dans un français… particulier. “Achetez un vinyle s’il vous plaît, le prix est super bon !” Un sacré moment de rire !
Les artistes s’acheminent doucement vers le rappel en jouant coup sur coup “More Than This” et le nouveau single “Liar”. C’est un vrai plaisir de pouvoir le découvrir en live.
Un petit passage en coulisses et le temps de se faire applaudir que The Luka State revient sur scène pour un rappel enthousiaste et plein d’énergie : “Oxygen Thief” et “Bury Me” ont la lourde tâche de boucler ce set. Ce qui est fait avec beaucoup de simplicité, de rock et de chaleur humaine.