Après quelques turbulences, The Naked And Famous est de retour plus soudé que jamais avec un album “Simple Forms” dont la sortie française est prévue pour le 24 février. En attendant, le groupe néo-zélandais était de passage à Paris mercredi au Trianon. On y était.
Les balcons du Trianon ne sont pas ouverts mais la fosse se remplie pour le début de cette soirée qui commence avec SHELLS. La chanteuse anglaise apparaît sur scène avec son batteur. Elle nous emporte dans son univers teinté de pop atmosphérique. Une image appuyée par la présence de fumée sur scène. On regrette peut-être quelques effets en trop sur certaines mélodies. Mais après une demi-heure en sa compagnie, on ressent une artiste touchante, encore un peu timide sur scène mais heureuse d’être là et qui livre toute son émotion à travers sa voix.
En attendant la formation phare de la soirée, dans le public, des fans venus des Etats-Unis sondent leurs voisins pour savoir quelle est leur chanson favorite de TNAF. On sent une vraie attente sur ce concert. Vers 21h, les membres de THE NAKED AND FAMOUS font leur entrée sur scène avec “The Water Beneath You” issu du nouvel album “Simple Forms”. En quelques secondes, l’ambiance du Trianon se réchauffe sous des lumières rouges et bleues. Le virage plus électro pris ces dernières années se confirme avec “Higher”, dernier single du troisième opus. La salle commence à danser. La chanteuse Alisa Xayalith se partage entre le clavier et le chant. Elle est vêtue d’une longue tunique blanche qui laisse apercevoir un pantalon et des manches noirs. L’autre voix, Thom Powers, porte une veste en cuir et s’illustre aussi à la guitare.
The Naked And Famous mélange les morceaux de ses trois albums. Le refrain de “Punching In A Dream” est repris en chœur par l’assemblée. Au fur et à mesure des chansons, le set se transforme en grande soirée. Le mariage entre les voix des deux chanteurs se fait parfaitement. Elles se lient naturellement comme pendant “My Energy”. Aucun des deux n’essaient de prendre plus de place que l’autre. La chanteuse est la plus mise en avant. Elle bouge avec des gestes vaporeux. Elle donne quelques coups sur la batterie avant de jeter sa baguette à la fosse pour introduire “Laid Low” et ses quelques riffs électriques. Les nouvelles chansons sont intensifiées en live et résonnent de manière beaucoup plus entraînante que dans leur version studio. Les Néo-Zélandais jouent avec les sonorités électro mais n’oublient pas leur première identité plus alternative, notamment accentuée par une batterie toujours mise en avant.
Le quintette interprète également des titres plus calmes comme le planant “The Sun” à deux voix ou encore “No Way” qui se termine dans une partie instrumentale qui prend aux tripes. Dans la salle, certains ferment les yeux pour se laisser enivrer par les rythmes entêtants. Une vraie énergie se dégage de ce show. Un auditoire initié se mélange à ceux qui découvrent le groupe et ses compositions. La fosse continue à se lâcher pendant “Girls Like You”. Juste après ce morceau, Alisa Xayalith s’arrête un instant en regrettant de ne pas parler français pour remercier la foule du Trianon et introduire sa chanson préférée, “Young Blood”. Le public connait ce tube par cœur et se déchaîne dans une ambiance joyeuse et dansante.
Quelques courtes minutes d’attente pour une assemblée impatiente et The Naked And Famous est de retour sur scène avec “Last Forever”. La fosse danse, saute sur le plancher de la salle parisienne avant que le concert se termine sur le titre plus atmosphérique, “Rotten”.
The Naked And Famous était présent sur la scène du Trianon pour un set marqué par ses nouvelles chansons sans pour autant négliger les morceaux qui l’ont fait connaître. Les Néo-Zélandais ont démontré leur réelle maîtrise musicale avec un choix de chansons qui montre l’étendue de leur talent et de leurs sonorités. Ainsi, ils ont permis au public de danser et vibrer en harmonie avec eux pendant une heure et demie.