C’est l’évènement de ce début de mois de juin et RYL! y était ! Pour fêter les 20 ans de “Ignition” (1992), The Offspring avait annoncé une tournée des petites salles, c’est le Bataclan qui a été retenu du coté de Paris. Un dernier passage qui remonte à septembre dernier dont deux Zenith complets, ce n’est pas sans peine que la petite salle du XIème parviendra pourtant à se remplir. Étonnamment, par un manque de communication, on pourra encore trouver quelques places jusqu’à deux semaines avant la date en question. Peu importe, les quelques privilégiés se retrouveront Boulevard Voltaire sur les coups de 20h pour une soirée qui promet d’être mémorable.
Remplacement de dernière minute, c’est Toybloïd qui ouvre la soirée. Déjà rencontrés dans cette même salle lors de la venue de Skip The Use, ils semblent être sur tous les bons coups. Trio garage punk, sorte d’alternative entre The Donnas et Izia, Lou et sa bande débordent, une fois de plus, d’énergie. Des chansons très efficaces qui sont restées en tête depuis la dernière fois, la demi-heure de set est fort sympathique. Un public un peu froid dans une salle qui continue de se remplir, chacun se descend sagement sa bière. Très actifs ces derniers temps, ils ont acquis une expérience certaine aboutissant à un résultat très carré. Inconnus pour la plus part, ils quitteront la scène sous les applaudissements.
Changement de plateau plus ou moins rapide, un jeune inconnu fera une demande toute particulière sur scène. Tout plein d’assurance avec une note d’humour, c’est avec l’aide de The Offspring qu’il en vient à demander la main de sa bien aimée. Elle le rejoindra sur scène pour lui apporter une réponse positive ! C’est félicité par tout un Bataclan qu’ils laissent place à la suite des évènements.
Dans un décor des plus simpliste, les californiens préparent leur arrivée. Loin des rideaux tombant pour lancer le show comme certains nous ont habitué jusque-là, c’est tout simplement sur les lumières tombantes qu’ils chauffent le public parisien en engageant le dialogue. Dans une ambiance des plus intimistes, les premiers frissons, c’est tout simplement fou de les voir dans une petite salle ! Une moyenne d’âge de 25-30 ans, les vieux T-shirts ressortis pour l’occasion, c’est avec plaisir qu’on voit que les fans de la première heure ont fait le déplacement. Comme prévu, ils nous interprètent leur second album dans son intégralité. La température ne tarde pas à monter, “Session” tout juste commencé que la fosse est déjà bien animée. Un disque jusqu’ici trop peu joué en live, on notera qu’il est aussi trop peu connu du public. Même si certaines incontournables comme “Dirty Magic” ou encore “L.A.P.D.” rencontrent le succès attendu, les chansons plus récentes seront tout de même reprises en chœur de façon plus importante. Effectivement, le show est présenté en deux parties. Une fois “Ignition” fini, le frontman Dexter Holland annonce un entracte de vingt minutes. Entre temps, le logo de The Offspring a fait son apparition en fond de scène. Certains en profiteront pour aller se désaltérer rapidement. Ayant enchainés les titres, nous voilà contents de pouvoir souffler un coup.
Les lumières s’éteignent à nouveau et c’est “All I Want” qui ouvre la deuxième partie de soirée. Un des titres dont chaque amateur de Dreamcast a forcement été marqué suite à un nombre incalculable de parties jouées sur “Crazy Taxi”. Ayant repris quelques forces pendant la pause ajoutée à la popularité des morceaux joués, nous voilà repartis de plus belle. Deux nouvelles chansons feront également parties de la setlist. Si certains ont eu peur avec la sortie du single “Crusing California (Bumpin’ In My Trunk)”, les voilà épargnés, ce sont “Days Go By” et “The Future Is Now” qui seront interprétés. Toujours dans l’attente de ce nouvel album, ils tenteront de revisiter en un temps réduit une partie de leur discographie en passant de “Rise And Fall… Rage And Grace” (2008) avec “You’re Gonna Go Far, Kid” jusqu’à “Americana” (1998) avec “Staring At the Sun”.
Le temps du dernier rappel venu, nous aurons droit à trois grands classiques pour se prendre la dernière claque. “Pretty Fly (For A White Guy)” que tout le monde connaît sur le bout des doigts, “The Kids Aren’t Alright” où, une fois de plus, on entendra le fameux quatrième “Oh Oh” qui n’a jamais eu lieu d’être ainsi que l’indétrônable “Self Esteem” que les parisiens reprendront fièrement en chœur.
Greg K toujours aussi stoïque sur scène, Dexter et Noodles ont bien assuré le show. Ce dernier aura d’ailleurs flashé sur Toybloïd qu’il ne manquera pas de saluer. Un concept tourné autour de “Ignition” qui nous fera passer à coté de certains classiques mais, une excellente soirée malgré tout. Une chaleur intenable, certes mais un véritable privilège d’avoir pu voir The Offspring dans un lieu si intimiste. Le Bataclan sous le signe du punk rock, nous voilà donc fin prêts pour y accueillir Rise Against jeudi.
Setlist :
Session
We Are One
Kick Him When He’s Down
Take It Like A Man
Get It Right
Dirty Magic
Hypodermic
Burn It Up
No Hero
L.A.P.D.
Nothing From Something
Forever And A Day
—-
All I Want
Beheaded
You’re Gonna Go Far, Kid
Days Go By
Come Out And Play
Nitro (Youth Energy)
The Future Is Now
Staring At The Sun
—-
Pretty Fly (For A White Guy)
The Kids Aren’t Alright
Self Esteem
Crédit photos : Jennifer Wagner