Pour la sortie de leur quatrième album “Changing Colours” les Canadiens de The Sheepdogs nous ont donné rendez-vous au Point Éphémère. Un concert sous le signe du rock n’roll solaire !
Une première partie envoûtante
20h30. La salle est déjà bien remplie lorsque que les cowboys de CREATURES arrivent sur scène, lookés comme s’ils venaient tout droit du Texas. Ils offrent un set d’une bonne trentaine de minutes. Les Creatures nous font faire un bond dans le temps et nous ramènent à l’époque folle des années 70. Des riffs indie, typés psyché entre The Cramps et Country Teasers.
Sur scène, le chanteur joue énormément avec son public et reconnaît certaines têtes (ce qu’il ne manque pas de faire remarquer). Son déhanché est à tomber. Il entraîne le public à danser. Tout le monde le regarde et écoute avec attention. La foule est captivée, et se laisse porter par la musique. Tous dansent tranquillement, le sourire aux lèvres. Le set est d’une douceur et d’une fraîcheur folle. C’est entraînant, sexy, groovy. Hypnotique. C’est sous un tonnerre d’applaudissements que les musiciens quittent la scène.
La perfection scénique
21h30. Le Point Ephémère est désormais plein à craquer. La température augmente d’un coup, l’auditoire est bouillant. THE SHEEPDOGS arrive tranquillement sur scène. Et les Canadiens sont incroyables à regarder. Comme leurs copains avant eux, apprêtés de tenues de cowboys ou de costumes à la Hendrix, tels des hippies revenus des années 70.
Le set est maîtrisé à la perfection. Ils aiment ce qu’ils font et on le ressent. Les instruments sonnent à merveille. Les guitares grondent joliment, la basse est envoûtante, la batterie enjouée. Les parties de violon et trombone sont fabuleuses. Le clavier hypnotisant. Jimmy, ce soir d’ailleurs, joue sur une guitare empruntée quelques heures plus tôt à Paris. Une sublime Gibson datant de la fin des 50’s avec un son à tomber par terre. Il est si content de jouer avec, qu’il ne rendra sûrement jamais cette guitare !
Les cinq membres ne restent d’ailleurs jamais en place, ils changent d’instruments. Sam Corbett (claviers) passe au trombone, Ewan Currie (chant/guitare) file aux claviers, Jimmy Bowskill (chant/guitares/choeurs) joue également du violon et du lap-steel. Chacun est multi-instrumentiste et est tout aussi talentueux. Les garçons jouent beaucoup entre eux. Battles de regards, d’instruments, tête contre tête surtout Jimmy et Ryan Gullen (basse). Jimmy est clairement le plus surexcité de tous. S’avançant sans cesse tout près de l’assemblée, grimaçant de toutes ses dents. Ce qui ne manque pas de rendre hystérique la salle.
Une setlist aux petits oignons
Coté setlist, les Canadiens offrent une performance de qualité supérieure. Ils nous donnent du bon rock n’roll avec entre autres “Who?”, “I’ve Got A Hole Where My Heart Should Be”, “I’m Gonna Be Myself” ou encore “Feeling Good”. Ils n’oublieront pas de nous jouer des titres solaires tels que “Southern Dreaming” et “Let It Roll”.
Evidemment, la formation balance des morceaux bien country (“I Don’t Know”, “The Bailieboro Turnaround”). Mais également un peu de psyché avec “Cool Down” et “Kiss The Brass Ring”.
Les titres les plus dansants comme “Nobody”, “H.M.S. Buffalo” et “How Late, How Long” ne sont pas en reste. Et bien sûr des ballades rock, notamment la sensuelle “Bad Lieutenant” ou encore “I Ain’t Cool”.
C’est après un peu plus d’une heure et demi de concert que les très chevelus de The Sheepdogs quittent la scène, tout sourires. Hurlements, applaudissements à tout rompre, sifflements dans tous les sens. La foule est conquise.
The Sheepdogs sur scène, c’est du rock n’roll, du soleil, de l’amour. Ils vous retourneront le cœur et vous donneront la patate pour les trente prochaines années à venir. À voir absolument !