En tournée pour promouvoir leur nouvel album “Rattlesnake” qui sortira le 29 mars 2019, les Canadiens étaient retour ce samedi 23 mars dans la salle parisienne des Etoiles. Une occasion de les redécouvrir pour un concert plutôt intimiste.
Annoncé sobrement, The Strumbellas a décidé d’assurer ce concert sans aucune première partie. C’est donc sans surprise de voir le sextuor monter sur scène dès 20h30, sous les cris d’une salle enthousiaste de ce moment privilégié et tout en proximité.
Avec un set de seize chansons, ce sera une soirée rapide (le fait qu’il n’y ait pas de première partie accentuera cette impression) mais néanmoins réussie. Les Canadiens sont heureux d’être sur scène et cela se ressent. Simon Ward, le frontman, enchaîne les blagues et confessions entre pratiquement chaque chanson et échange directement avec le public. Le groupe proposera même un petit jeu : deviner combien de poids peut soulever Jon Hembrey, le guitariste. De quoi faire plaisir à un auditoire très partie prenante.
La scène des Étoiles est certes petite, surtout avec six musiciens l’occupant, mais chacun trouve sa place et cela n’empêche pas le groupe de danser sur le plateau. Véritables musiciens accomplis, ils alternent entre chants et quelques solos instrumentaux. Entre clavier, batterie, guitare, basse, violon, la troupe offre à son audience une vraie symphonie de sons. La salle est réceptive et n’arrête pas de chanter. Lorsque arrivent les nouvelles chansons de l’album à venir (elles seront d’ailleurs assez nombreuses), les fans tentent quand même de suivre Ward, notamment lors de “The Party” ou “We Were Young” qui semblent promises à un beau succès. Entre rires et moments d’émotion, la salle est subjuguée et – fait assez rare pour être noté – pratiquement aucun téléphone ne sera sorti pour filmer, les personnes étant trop occupées à vivre le moment présent.
Lors de “Wild Sun”, chaque membre se positionne au plus proche du bord de la scène, arrête de jouer de son instrument et chante en chœur avec l’assemblée. Un bel instant d’intimité, au point que la salle aura pu avoir l’impression de faire partie du groupe. Un autre beau moment est le rappel, très demandé par les fans dont les cris auront fait trembler les murs. Lors de la dernière chanson, les six membres quittent la scène petit à petit alors que le public continue de chanter. Seul le batteur, dans l’obscurité, reste pour accompagner les chants de la salle jusqu’à la fin, avant de s’effacer à son tour, en toute simplicité.
Ce concert n’est définitivement pas le plus rock de tous, ce n’est pas celui où on peut se défouler comme jamais, mais une chose est sûre, il aura permis aux personnes présentes d’oublier la vie extérieure pour un peu moins d’une heure trente, avant d’y retourner le cœur léger et le sourire aux lèvres. Les fans séduits n’attendent maintenant plus qu’une chose : pouvoir écouter le nouvel album de The Strumbellas !