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THE STRYPES @ La Gaîté Lyrique (31/01/18)

La pluie et le froid sont bien présents en ce mercredi 31 janvier. À croire que The Strypes a ramené la météo de son Irlande natale pour nous mettre dans l’ambiance.

Les musiciens en ont fait du chemin depuis cette première partie des Arctic Monkeys au Zénith de Paris en 2013. Il y a encore quelques mois de cela, The Strypes enflammaient la scène du Solidays peu après la sortie du nouvel album “Spitting Image”. Ce soir, ils sont bel et bien en tête d’affiche de La Gaîté Lyrique devant laquelle un attroupement de fans s’étaient déjà formé dès 17h.

20h : le Néerlandais MAX MESER et son groupe entrent en scène. Avec leur look cheveux longs et leur musique à la croisée des Beatles et de The Kinks, ils ne tardent pas à plonger la salle dans une atmosphère 60’s des plus délicieuses. Le public, dont la moyenne d’âge se rapproche plus de trente ans que de quinze ans, est vite séduit et le fait savoir. Après quarante-cinq minutes de claviers à la The Animals et de guitares saturées, la formation quitte la scène sous les applaudissements.

 

 

C’est vers 21h10 que les lumières s’éteignent pour la venue tant attendue de THE STRYPES. La Gaîté Lyrique n’est pas pleine mais qu’importe : que ce soit la jeunesse fougueuse qui s’est installée au plus près de la scène ou les nombreux trente-cinquante ans avec perfecto et bières à la main : tout le monde est ravi de voir le jeune groupe arriver. La setlist débute en trombe avec la cover rock n’roll de “Rollin’ And Tumblin'”, initialement interprété par Hambone Willie Newbern. Avec leur vingt ans de moyenne d’âge, les Strypes semblent pourtant débarquer d’une autre époque : Evan Walsh (batterie) et son look punk des 70’s pourrait passer pour un membre des Sex Pistols, Josh McClorey (guitare) a probablement volé sa chemise à fleurs à Mick Jagger, Pete O’Hanlon (basse) adopte un look rock vintage à la Yardbirds tandis que la ressemblance entre Ross Farrelly (chant) et Alex Turner est extrêmement troublante. “(I Need A Break From) Holidays” et “Black Shades Over Red Eyes”, toutes deux tirées du dernier album, rencontrent un vif succès. Ça danse, ça chante, ça esquisse des petits pogos gentillets et les cinquantenaires sont les premiers à sortir leurs téléphones et autres appareils photos pour filmer, grand sourires aux lèvres.

 

 

Le groupe prend du plaisir sur scène, l’alchimie entre les membres opère parfaitement (des mini choré sont même mises en place), cet son énergie est communicative, notamment celle de Pete : ce dernier, déchainé, rempli tout l’espace et rappelle parfois un certain Angus Young dans sa manière de se mouvoir sur scène. Le tube “Hometown Girls”, “Freckle And Burn” “Easy Riding”, les morceaux s’enchainent et enflamment la salle qui est déjà conquise. Vient ensuite la sexy “Angel Eyes” et ses riffs bluesy sur laquelle la formation s’adonne à un “mannequin challenge” avant que Josh nous en mette plein les yeux et les oreilles avec un solo endiablé. “Behind Close Doors” et “Great Expectations”, les deux singles du dernier opus sont repris en choeur et nous replongent dans une ambiance pop des 60’s. Mais tout ça est vite balayé par l’incroyable “Mystery Man” dont les solos d’harmonicas et de guitares nous font tourner la tête et semblent conquérir les “vieux de la vieille” qui regardent, étoiles dans les yeux, la jeune relève raviver la flamme de l’âge d’or du rock. La voix de Ross est impeccable, brute et particulièrement belle lorsqu’elle est poussée sur “Still Gonna Drive You Home”. Le pic de le fête est atteint avec “Scumbag City”, quand The Strypes réussit à faire asseoir toute l’assemblée avant que cette dernière se relève en explosant de joie. Vient malheureusement l’heure du rappel avec l’ébouriffante reprise du “Heart Of The City” de Nick Lowe suivie du fameux tube de 2013, “Blue Collar Jane”.

 

 

 

Au bout de dix-neuf titres enchainés avec une énergie incroyable, on ressort de La Gaîté lyrique en se disant “putain, le rock n’est pas mort !”

Setlist :

Rollin’ And Tumblin’
Eighty-Four
Cruel Brunette
(I Need A Break From) Holidays
Black Shades Over Red Eyes
Hometown Girls
Grin And Bear It
Freckle And Burn
Easy Riding
Angel Eyes
Get Into It
Behind Closed Doors
Great Expectations
Mystery Man
What A Shame
Still Gonna Drive You Home
Scumbag City
—-
Heart Of The City
Blue Collar Jane