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THE USED @ PlayStation Theater (26/04/16)

Le 26 avril dernier, The Used donnait le premier des deux concerts new-yorkais, à l’occasion de sa tournée exceptionnelle fêtant les quinze ans du groupe. Ce soir là, la setlist est sobrement composée du premier album éponyme paru en 2002. C’est dans le fameux PlayStation Theater, à deux pas de Time Square que sont programmés les deux shows. Et même si le quatuor, qui se produit souvent aux États-Unis, est déjà venu l’an dernier, le concert affiche complet. Et pourtant, on y était !

La soirée commence alors que la salle est encore à moitié vide avec les Californiens de THE NEW REGIME. Des mannequins customisés appartenant à The Used servent de décor scéniques, en décalage total avec ce que propose cette première partie. Malgré la foule timide, la formation originaire de San Francisco se lance. Les titres sont très énergiques, le trio très professionnel, mais il flotte dans la salle une ambiance un peu morose que les musiciens n’arrivent pas à transformer. Bien moins excités que The Used, les quarante-cinq minutes de set ne suffisent pas à chauffer le public comme il se doit. Seules les chansons plus rock parviendront à séduire. Lorsqu’ils quittent la scène, le lieu finit de se remplir.

Quand les lumières s’éteignent et que la musique d’attente groovy s’arrête, la salle est pleine à craquer. C’est parti pour une heure de show durant laquelle THE USED jouera son premier album en entier. Le début du concert commence fort, avec un Bert très en forme qui ne dément pas sa réputation. C’est sans surprise que les premières notes de “Maybe Memories” résonnent. Le son est très fort, parfois saturé, ce qui n’a pas l’air de beaucoup déranger l’assemblée. Mais quand “The Taste Of Ink” commence, la foule se met à bouger, crier. L’ambiance est assez intimiste, l’audience très réceptive. Si les autres membres restent concentrés, Bert se lâche complètement, tant en geste qu’en parole. Il profite de la soirée “très spécial pour tout ceux qui ont grandi avec The Used” pour se confier sur ses addictions, donner des conseils pleins de sagesse, mais aussi pour évoquer quelques idées politiques. Les morceaux s’enchaînent, coupés par quelques monologues et de nombreux compliments à la foule. Le frontman rappelle que ce sont les deux albums qu’ils viennent fêter qui lui ont permis de se débarrasser de sa dépression. Tout cela vient faire retomber l’excitation du début.

Pour reprendre, le chanteur tente d’instaurer un circle pit sur “A Box Full Of Sharp Objects”. Mais celui-ci n’est que peu suivi. Il faut dire que ce soir, la sécurité est sur les dents, et un simple crowdsurfing peut vous valoir des réprimandes musclées.

Finalement, la salle plonge dans l’obscurité et une guitare sèche apparaît, qui annonce que “On My Own” sera interprétée en acoustique. Mais avant ça, Bert prononce des paroles quelque peu spéciales, et se risque à parler religion. Il finit par confier que pour lui, “la musique est bien plus forte que toute religion et tout gouvernement”. Cette phrase fortement applaudie est l’un des moments les plus forts que l’on retient de la soirée. Bert est un frontman impliqué qui n’a pas peur de prendre position sur scène, mais cela pour véhiculer des messages de paix et d’égalité.

Le rappel aurait été la dernière occasion de rajouter des titres plus populaires, mais ce ne sera finalement pas le cas. “Choke Me” est donc joué sans surprise, et paraît même forcé. Le combo quitte la salle très vite rappelant que le lendemain soir, ce sera au tour de “In Love And Death” d’être joué dans son intégralité.

La setlist composée d’un unique album (ce qui n’est pas d’usage en France) est assez décevante lorsqu’on voit le groupe pour la première fois, et restreint le public aux plus connaisseurs de la musique particulière propre à The Used depuis maintenant quinze ans. Mais si le set n’a duré qu’une petite heure, cette soirée confirme malgré tout que The Used fait partie des groupes à voir, offrant une véritable leçon de vie à chaque moment du concert.

Setlist :

Maybe Memories
The Taste Of Ink
Bulimic
Say Days Ago
Poetic Tragedy
Buried Myself Alive
A Box Full Of Sharp Objects
Blue And Yellow
Greener With The Scenery
Noise And Kisses
On My Own
Pieces Mended

Choke Me