Trio plutôt talentueux et doté d’une expérience intéressante, The Winery Dogs est de retour dans la capitale pour promouvoir son troisième album studio. Portnoy, Kotzen, Sheehan, cela sent la belle soirée, non ?
Comme si le public parisien s’était mis à l’heure anglaise. Explication : la salle est loin d’être remplie après l’ouverture des portes. Quelques craintes assez vite évacuées tout au long de la première partie assurée par GAËLLE BUSWEL. Accompagnée de Michaal Benjelloun à la guitare, c’est une configuration intimiste et acoustique qui attend le Bataclan. Une introduction tout en douceur dans un univers mêlant blues, rock et folk. L’artiste n’en est évidemment pas à son coup d’essai puisqu’elle sillonne les routes européennes et internationales depuis de nombreuses années maintenant. Son dernier album en date est disponible depuis mars 2021. Un volet électrique à découvrir pour ceux enchantés par cette prestation.
Une meute musicale surdouée
Côté studio, silence radio depuis 2015 et la sortie du deuxième album Hot Streak (2015). Les trois musiciens étant toujours occupés, il aura fallu attendre 2023 pour la sortie du troisième disque ! Sobrement intitulé III, THE WINERY DOGS est de retour ! Suite à une première tournée l’été dernier, avec un passage non loin de La Rochelle, la tournée automnale donne rendez-vous au public français à Paris ! Après La Maroquinerie et le Trabendo, il est question cette fois-ci du Bataclan.
Avec trois albums au compteur, Mike Portnoy (batterie), Richie Kotzen (chant/guitare) et Billy Sheehan (basse) disposent d’un arsenal musical ample, et forcément, il faut faire des choix. Lancé tambour battant sur “Gaslight”, l’association avec “Xanadu” est intense. Kotzen ne manque pas de nous rappeler que son talent est d’une indécence folle avec ses “guitar licks” à rendre plus d’un complètement fou.
Who let the dogs out
Le premier album occupe toujours une place centrale en live. Ainsi, les “Desire”, “Time Machine” ou encore “The Other Side” nous remémorent de très beaux souvenirs, et bien que sorti il y a plus de dix ans déjà, celui-ci a mûri et reste un pur délice. Côté scène, Kotzen aura mis quelques minutes à se lâcher, tandis que la section rythmique, fidèle à elle-même, est dynamique au possible, avec un Billy Sheehan impressionnant malgré un solo de basse largement passable, malgré ses soixante-dix ans. Puis vient la petite douceur appelée “I’m No Angel”.
Set équilibré, assez peu de temps faibles, The Winery Dogs a le talent de captiver son audience – certes acquise à sa cause – à la moindre mélodie. Enfin, le rappel est composé de “Regret” et du “hit” “Elevate” !
Comme à chaque fois, le rendez-vous n’était clairement à ne pas manquer. Quatre-vingt dix minutes de pur délice ! Rendez-vous prochainement pour un quatrième disque ?