Alors que Lyon a volé la vedette à Paris avec le Longlive Rockfest, nous avions tout de même le concert de The Word Alive en ce vendredi 13 afin de nous réconforter !
Le seul groupe local de la soirée, THE BLACKMORDIA, n’est pas étranger à la plupart des personnes présentes puisqu’ils semblent enchainer les concerts depuis quelques temps, ayant notamment assuré la première partie de Our Theory, Alaska ou encore Novelists. La salle du Backstage commence à se remplir et les jeunes musiciens sont visiblement à l’aise sur scène, avec un frontman qui n’hésite pas à communiquer avec son public : “Paris, ça va ou quoi ?”, “dansez !” etc. Le single “Since Then, The Rules Have Changed” fait son effet et se démarque du lot.
Sans intro, les musiciens de COYOTES commencent leur set sans prévenir, avec une chanson relativement calme, faisant légèrement redescendre l’enthousiasme de l’audience qui les découvre. Afin de réveiller la foule, le chanteur décide de poursuivre le concert au beau milieu du pit, ce qui rendra les spectateurs beaucoup plus réceptifs à la performance. Le frontman, d’une nature très bavarde, n’hésite pas à balancer quelques blagues “pour ceux qui ne me comprennent pas, vous avez de la chance”, “approchez-vous, on s’appelle peut-être Coyotes mais on ne mord pas”. Malgré de bonnes idées et une voix portante, le groupe originaire d’Allemagne ne se démarque pas vraiment et on a du mal à retenir l’air de leur mélodie.
Changement de décor avec ANNISOKAY qui sont déjà connu des Français. Les Germaniques nous présentent un metalcore avec quelques influences électro sur certains morceaux comme le tout dernier single “What’s Wrong” sorti en avril. Les musiciens arrivent à faire bouger les Parisiens, certaines mélodies, assez pop, donnent envie de danser, et commencent même à créer même un wall of death… qui sera interrompu par un temps de set raccourci et clôturera donc leur performance. De quoi rester sur sa faim.
Le groupe le plus “heavy” de la soirée, POLAR, débarque sur scène et réchauffe immédiatement la salle avec des circle pits dès le premier morceau. On sent que le quintette britannique est habituée à la scène, et nous livre une belle performance, très professionnelle, afin de présenter “No Cure No Saviour”, son troisième album. Cependant, Polar joue beaucoup trop fort, ce qui rend leur concert moins agréable.
Pour ceux qui auraient passé beaucoup de temps à écouter “Dark Matter” le dernier album de THE WORD ALIVE, on devine dès les premières notes qu’il s’agit de le l’intro de “Dreamer”, nous plongeant immédiatement dans l’univers très mélodique de la formation. C’est tout d’abord le célèbre batteur Luke Holland qui débarque sur scène, puis arrivent les autres membres et enfin la tête blonde et repérable à l’autre bout de la pièce du frontman, Tyler “Telle” Smith. Les Américains nous présente un show carré, bien travaillé et on a affaire à une version quasiment identique à celle sur CD. De plus, les musiciens paraissent très contents d’être là et le chanteur discute souvent avec l’assemblée, ce qui instaure une proximité agréable : “on est venu que quelques fois ici, mais ça fait plaisir d’être de retour”, “qui nous a déjà vu avant ?” Le concert sera essentiellement composé du dernier essai mis en avant (sans oublier quelques anciens titres qui ont fait leur succès tel que “Light House”) et, malgré qu’elles soient récentes, les fans semblent bien connaitre les paroles de chaque chanson. Le combo terminera la soirée avec “Life Cycles” et prendra le temps de rencontrer ses fans après le show.
Le plateau proposé en ce vendredi soir était sympathique, quoi que peut-être un peu trop long, avec la présence de cinq groupes. The Word Alive nous a confirmé qu’il s’est imposé comme un groupe phare de la scène metalcore à suivre de très près.