À l’aube de leur apparition sur la MainStage du Hellfest, les Australiens de Thy Art Is Murder s’offrent une escale à Paris lors de leur plus grosse tournée en tête d’affiche. L’occasion pour eux de poser leurs flycases au Cabaret Sauvage avec sous le bras un line up aux petits oignons !
On débute notre soirée avec I AM ! Son deathcore est primaire, brut, quoi de mieux comme mise en bouche ? Côté public, ça s’échauffe tranquillement dans le pit, la salle se remplissant au compte-goutte. Fraichement signés chez eONE, nous avons d’or et déjà hâte de découvrir le successeur de “Hard 2 Kill” (2018).
RIVERS OF NIHIL prend place sur scène pour une demi heure de plaisir ! Nous avions déjà pu voir le groupe lors de son passage au Gibus Live en octobre dernier, c’est donc un plaisir de le retrouver ce soir. Au programme, un savant mélange des trois albums dont les emblématiques “The Silent Life” et “Soil & Seed”.
Le quintette maîtrise la scène et son auditoire, oscillant entre instants de répit agrémentés de chant clair et intenses sessions de doubles pédales sur voix saturée. C’est néanmoins harmonieux, ça s’écoute et se savoure. Une formation que l’on a déjà hâte de recroiser dans la capitale !
Le temps de changer la scène et nous voici en compagnie de FIT FOR AN AUTOPSY. Le groupe débute son set avec “The Sea Of Tragic Beasts” issu du disque éponyme paru en octobre dernier qui est d’ailleurs une pépite !
Très bon mélange entre les codes du hardcore et ceux du deathcore, le sextette s’est trouvé une signature sonore portée à merveille par la voix de Joe Badolato. Les Américains enchaînent “Warfare” puis “Mirrors” avec son intro mélodique et la lente montée en intensité qui prend aux tripes. FFAA quitte la scène sur “Black Mammoth”.
L’heure du Windmill !
Enfin, c’est CARNIFEX qui prend possession des lieux. Changement d’ambiance, le quintette nous replonge dans son deathcore assassin avec “World War X”. Scott Ian Lewis (chant) maîtrise son rôle de frontman et ne manque pas de faire participer son auditoire. “Drown Me In Blood” est largement repris par ce dernier au grand plaisir du groupe !
Retour en 2014 avec “Die Without Hope” puis 2007 avec “Lie To My Face”. Deux titres qui n’ont rien perdu de leur fraîcheur et qui se marient parfaitement avec le nouvel album. Le set se termine avec “Hell Chose Me” sur lequel l’assistance n’hésite pas à donner de la voix une dernière fois !
Make France Hate Again
Rapide changement de scène pour les Australiens de THY ART IS MURDER : des écrans sont dévoilés tandis que la batterie de Jesse Beahler surplombe le Cabaret Sauvage. Un pied de micro agrémenté d’un squelette est déposé sur la plateforme où évolue CJ McMahon (chant). On entre dans le vif du sujet avec “Death Squad Anthem” et le pit devient rapidement un champ de bataille. Le morceau est un super opener pour ce set qui s’annonce violent à souhait.
Vient ensuite “Make America Hate Again”, extrait de l’album éponyme sorti l’an dernier. Dès le riff d’intro, l’assemblée n’hésite pas à applaudir en rythme avec la grosse caisse avant l’explosion du premier couplet. Le breakdown est incisif, première grosse session de headbang collectif du show !
“Human Target” est la suivante sur la liste. CJ excelle vocalement entre différents styles de voix saturée sans jamais perdre en intensité. Andy Marsh (guitare) est une véritable force tranquille, il enchaine gros riffs et parties plus techniques sans sourciller. On continue avec un enchainement assassin des efficaces “Dear Desolation, “Fur And Claw” et l’emblématique “Holy War”. Le Cabaret Sauvage s’égosille sur l’intro avant de transformer le pit en champ de bataille. Le breakdown, comme toujours, est d’une violence exquise ! Pas le temps de respirer, c’est l’heure de “The Son Of Misery” qui retourne la salle. Les Australiens nous font par la suite découvrir “New Gods” en live et c’est largement validé !
Vous pensiez pouvoir respirer ? Que nenni. L’intro de “Puppet Master” résonne et c’est une nouvelle fois un joyeux bordel général. Thy Art Is Murder nous assène d’un autre breakdown nocif pour nos cervicales. Il vient déjà l’heure de “Reign Of Darkness”, signifiant que le fin du set s’approche. Entre l’iconique “you will see the true face of panic” que CJ laisse son public scander, le solo et enfin le breakdown absolument meurtrier, nous finissons haletant mais résolument rassasiés. TAIM s’échappe un instant avant de nous offrir un dernier titre, “Chemical Christ”, pour conclure la soirée.
Bilan des dégâts
C’est un sans-faute côté line up ce soir. Malgré la diversité des groupes présentés, le mélange opère ! Thy Art Is Murder nous a concocté une affiche et une setlist à la hauteur des attentes que nous avions à l’annonce de cette tournée. Cependant, quelques bémols viennent entacher cette soirée. Tout d’abord, l’air était rapidement irrespirable. Le Cabaret Sauvage faisait quasiment salle comble et la climatisation semblait inexistante à tel point que l’on se réjouissait de voir une porte ouverte sur l’extérieur. Autre incompréhension : il n’y avait ce soir-là pas assez de membres de la sécurité afin d’assurer la réception des personnes qui slammaient à tel point que Thy Art Is Murder ont du réquisitionner des membres de Rivers Of Nihil, Fit For An Autopsy et I AM.
Nous avons néanmoins passé une excellente soirée et c’est la nuque raide que nous quittons la salle parisienne. Rendez-vous au Hellfest pour un second round !