C’est devant une salle en très petit comité que se sont produits, en ce lundi 23 mars dans la capitale, les groupes Dancing Years et To Kill A King.
Face à la cinquantaine de personnes, à 80% féminines, les Britanniques de DANCING YEARS avaient tout pour se sentir à l’aise. Le charme britannique n’a pas mis longtemps à envoûter la salle, sur des airs romantiques comme ils savent le faire. La dame est mise en échec, sans difficulté. La quatrième venue du groupe en France n’est pas sans déplaire à ceux venus l’acclamer ce soir, de même pour les nouveaux arrivants. A défaut d’être les rois de la soirée, il est sûr que les musiciens auront fait chavirer les cœurs, en sachant sortir les bonnes cartes. Jusqu’à sortir leur atout : une cover qu’ils jouent chaque fois qu’ils viennent dans la capitale. Ils se sont débrouillés comme des as, au vu des applaudissements et danses du public. Quelque chose s’est vraiment joué ce soir-là entre le groupe et les auditeurs. Nous leur pardonnerons malgré tout leur chanson qualifiée de “shut up to J’Accuse!”, comme ils la nomment, et saurons nous faire gentleman en disant “God Saves The Queen” pour la musique que nous offre son pays !
C’est maintenant au tour des rois de la soirée : TO KILL A KING. Nous avions l’habitude de les voir en première partie d’autres groupes tel que Bastille, mais ce soir-là, les Anglais sont tête d’affiche. Ils sont les maîtres du jeu ce soir, ils mènent la partie… et surtout la danse. Au rythme des maracas joués par Ben, le claviériste, les bras ses lèvent et les hanches se balancent. Ce qui justifiera les propos du chanteur Ralph : “Wow! Paris! What a sexy city!” (“Wow ! Paris ! Quelle ville sexy !”). La chaleur humaine du combo est communicative. Les sourires des membres sont à la fois cause et conséquence de ceux de leurs fans, au point de ne plus savoir qui est le plus heureux d’être présent ce soir. Les mains claquent sur les notes de “Howling At The Moon” : mais ce soir, on ne joue pas au loup, tout est en douceur et délicatesse. Mais l’humour anglais ne manque pas de se faire entendre, et le roi n’est jamais complet sans son fou. Alors qu’il parle de son nouveau single, le frontman demande qui, ici présent, écoute la radio. Cinq mains se lèvent. Il continue “Cinq ? Non, nous allons recommencer : qui écoute la radio ?”. Sept mains. Sans attendre, il rigole avant de dire “Je me demande vraiment comment nos chansons pourront être populaires… je vais appeler ma maman !” Entre amusements, émotions, et énergie communicative, nous pourrions dire que To Kill A King est un groupe vivant, et qui transmet cette joie de vivre. Et pourtant, les musiciens ont tout tué, y compris le roi. Mais malgré le paradoxe que cela constitue, le show aura été loin d’être un échec.
Après cette soirée, nous aurions davantage envie de dire “check our mates” que “échec et mat” !