ReportsSlideshow

TOKIO HOTEL @ Olympia (15/05/23)

Près de cinq ans après leur dernière venue à Paris, les Allemands de Tokio Hotel remplissaient l’Olympia dans le cadre de leur Beyond The World Tour. C’est dans un Olympia intimiste mais complet que s’est donc déroulée cette soirée.

Comme un signe, la pluie ne fait que tomber ce lundi. Pas vraiment le déluge, ni la mousson, mais on apprécie un peu l’ironie. Une belle file d’attente s’allonge sur plusieurs dizaines de mètres du Boulevard Des Capucines à dix minutes du début du concert. À 19h40, alors que CASEY BAER monte sur scène pour chauffer la salle, beaucoup attendent encore dehors.

À l’intérieur pourtant, la salle semble déjà presque comble. Et d’ores et déjà au taquet pour la suite. La jeune américaine, originaire de Los Angeles, met particulièrement bien l’ambiance. Un cocktail de pop sucrée, saupoudrée d’un peu de rock, et l’Olympia sautille sur place. Accompagnée d’un guitariste tout aussi dégourdi, la jeune femme conquis rapidement un public qui l’était sûrement déjà en partie. Au bout d’une demi-heure, Casey Baer quitte la scène, pas sans faire un selfie commémoratif.


Tokio Nightclub

Il est 20h40 et l’Olympia se retrouve plongé dans l’obscurité, mais pas le silence. Des cris de joie et d’impatience le comblent en attendant que TOKIO HOTEL fasse son entrée sur scène. Il ne faudra pas attendre bien longtemps pour que Tom Kaulitz, Georg Listing et Gustav Schäfer fassent leur apparition. Quant à Bill Kaulitz, son entrée se fait quelques instants plus tard. Affublé d’un chapeau rose à paillettes en parfaite harmonie avec le reste de sa tenue, le chanteur de la formation entame “White Lies” à la guitare électrique. Les cris se font nombreux et le public reprend déjà en chœur les paroles.

Une ferveur qui ne faiblit pas tout au long de la soirée. Même si l’âge d’or du groupe est passé (la formation remplissait encore l’Accor Arena en 2010), beaucoup ne se sont pas détachés du groupe au fil des ans. On peut aisément imaginer que de nouveaux fans ont rejoint la troupe au fil des albums, avec les changements de style.

En parlant de style, c’est sur ce point que Tokio Hotel met le plus l’accent dans ses morceaux. Alors même que la tournée Beyond The World, maintes fois repoussée, sert aussi de support promotionnel au dernier album du groupe, 2001 (2022), c’est l’album Kings Of Suburbia de 2014 qui est le mieux représenté. Un album aux accents dance et électro marqués, transformant ainsi la salle en véritable dancefloor avec des morceaux tels que “Girl Got A Gun”, “Run, Run, Run” ou encore “We Found Us”. Cela est d’ailleurs prouvé par le fait que le sol ne cesse de trembler sous les sauts de l’auditoire, presque sans interruption. C’est cathartique.

Wir leben die Sekunde

I don’t speak German but I can if you like“, disait Lady Gaga dans sa chanson “Scheiße”. En tout cas, pour cette soirée, l’Olympia est clairement germanophone. Avec le temps, le répertoire de Tokio Hotel s’est largement orienté vers des chansons en anglais, alors que les premiers albums étaient chantés dans sa langue maternelle.

Cela ne signifie pas pour autant que le groupe délaisse ses premiers succès. Et il aurait tort de s’en priver, car il est fort probable que beaucoup de fans viennent autant pour les récents succès que pour les tubes qui ont fait la renommée des Allemands. On peut penser, par exemple, à “Schwarz”, tiré de l’album Schrei (2005), “Far Mit Mir (4×4)” ou encore “Spring Nicht”.

Et bien sûr, personne n’oublie l’ultra tube “Durch Den Monsun”, lors duquel un petit “happening” est organisé par les spectateurs. Des dizaines de pancartes sur lesquelles sont inscrites “Wir leben die sekunde” (nous vivons la seconde), en hommage au morceau “Leb’ Die Sekunde”, pourtant absent de la setlist ce soir. En tout cas, quelle que soit la chanson, l’audience répond présent et reprend en chœur les paroles comme si tous avaient fait allemand LV2.


Reste une question : pourquoi ne pas avoir terminé sur le climax “Durch Den Monsun” plutôt qu’avec “Runaway”, qui n’a pas la même puissance ou le même ressort cathartique que leur tube ? Malgré ce choix discutable, le concert se finit sur une note positive, et festive, laissant beaucoup de fans prêts pour danser jusqu’au bout de la nuit.

Tokio Hotel Setlist L'Olympia Bruno Coquatrix, Paris, France 2023, Beyond The World Tour

1 Commentaire

  1. Ben franchement au tout début des TH je n’était pas fan de la voix de Bill trop enfant à mon gout et de ce son batterie trop primitif, mais je les ai découverts sur Humanoïde et depuis je les suis. Je trouve le dernier album pas mal du tout Et bien sûr le chrisme de Bill ne prend pas une ride .

Comments are closed.

Corentin Vilsalmon
J'aime la musique, j'aime écrire, pourquoi ne pas allier les deux ?