Tom Odell était ce samedi 19 janvier sur la scène du Bataclan pour son “Jubilee Road Tour”. Le concert, qui affichait complet, était originalement prévu pour le 28 octobre et reporté pour des soucis de planning. Attendu, le Britannique a réussi le pari de mettre tout le monde d’accord.
C’est à 19h30 que les lumières s’éteignent alors que le Bataclan n’est pas encore rempli. JANE’S PARTY, un jeune groupe originaire de Toronto, arrive sur scène. Que très peu connus par les fans de la tête d’affiche, les Canadiens ne se démontent pas et enchaînent les chansons au son pop rock. Plein d’énergie, le quatuor n’hésite pas à communiquer avec le public qui semble être de plus en plus réceptif. Des musiciens accomplis qui, après un set de quarante-cinq minutes environ, quittent la scène en ayant conquis les mille cinq-cent personnes maintenant présentes dans la salle.
C’est avec quelques petites minutes de retard que TOM ODELL commence son concert, ce qui lui est facilement pardonné. Arrivant sur scène en saluant la salle par de simples gestes tel un maitre d’orchestre, il s’installe à son piano au centre de la scène. Les premières notes de “Jubilee Road” se font entendre. L’acoustique est excellente. Hormis la voix unique du chanteur, rien ne se fait entendre : la salle est comme envoûtée. A ce moment une simple lumière éclaire Tom Odell qui a su installer une osmose durable entre lui et son audience dès les premières secondes. Vite rejoint par ses musiciens avec qui il ne fait qu’un, le chanteur se met en retrait pour présenter Toby Couling à la batterie, Max Goff à la basse et Max Clilverd à la guitare. Chacun nous offre un solo dans un très beau moment de complicité entre les artistes présents sur scène.
La setlist, très bien pensée et équilibrée, alterne aussi bien douceur et puissance, anciennes et nouvelles chansons. Avec l’intensité de “Can’t Pretend”, la délicatesse de “Somehow” ou encore la nouvelle “Jubilee Road”, l’assemblée a de quoi être comblée. “Heal” est la seule chanson qui manque à l’appel et qui était demandée par certains fans. Tom Odell distille aussi bien des moments d’émotion, presque magiques (il reprendra d’ailleurs “Imagine” de John Lennon avec douceur), que des moments d’une énergie folle. Une énergie que l’on n’attend pas forcément de la part d’un compositeur et pianiste mais plus de la part des grandes rockstars. Le Britannique s’affirme en vrai showman. Il saute sur son piano, se jette dessus, balance son tabouret, va au contact de l’auditoire en allant au bord de la scène. Avec “Hold Me”, le frontman traverse la fosse, se place au fond du Bataclan et demande aux fans de claquer des doigts et taper des mains pour l’accompagner. En plus d’être une bête de scène, le Britannique n’hésite pas à communiquer avec son public. Plein d’humour, il partage blagues et anecdotes, le Bataclan toujours de plus en plus conquis. Lorsque résonne enfin la très attendue “Another Love”, c’est sans surprise que toute la salle se met à chanter à l’unisson, créant une symbiose parfaite avec les artistes sur scène.
Passionné et authentique, l’Anglais impressionne et emmène avec lui ses fans dans son univers, confirmant avec force ses talents de musicien et de frontman. Sa voix unique s’est baladée entre les graves et les aigus, en demeurant d’une justesse impressionnante à chaque instant. Pas de doute que Tom Odell aura laissé sa marque au sein des esprits des personnes présentes au Bataclan, du premier jusqu’au dernier rang.
Setlist :
Jubilee Road
I Know
Sparrow
Supposed To Be
Magnetized
Behind The Rose
Can’t Pretend
Long Way Down
Grow Old With Me
Hold Me
Entertainment
Half As Good As You
—-
Son Of An Only Child
Imagine
Concrete
Another Love
Somehow