Après un passage mémorable cet été au Dôme De Paris, le mythique groupe TOTO, emmené par ses membres fondateurs Steve Lukather (alias Luke) et Joseph Williams, fait son grand retour sur la scène du Zénith. Un événement tant attendu, promettant une expérience musicale unique grâce à une discographie riche et variée.
Christopher Cross
À 19h30, le Zénith affiche complet pour accueillir la première partie assurée par CHRISTOPHER CROSS, accompagné d’un ensemble talentueux : un pianiste, un batteur, un synthétiseur, un bassiste et trois choristes parfaitement synchronisées. Le concert débute avec une version revisitée de “I Really Don’t Know Anymore”, où des influences jazz viennent enchanter un public déjà conquis. La mise en scène, sobre et épurée, met l’accent sur la musique, laissant de côté les artifices visuels. Les musiciens, bien en place, enchaînent les morceaux avec une précision millimétrée, bien que l’on perde un peu en spontanéité, Christopher Cross et son groupe nous offre une expérience musicale d’une grande qualité. Les classiques tels que “Sailing”, “Arthur’s Theme (Best That You Can Do)” et “Ride Like The Wind” parviennent à faire lever une fosse initialement assise, témoignant de l’engouement du public. Après 45 minutes de performance, Christopher Cross cède la scène à Toto, laissant une salle en émoi.
Toto
Au cours de l’entracte , un message sur l’écran du Zénith rappelle aux spectateurs qu’ils doivent rester assis, tandis que des vendeurs proposent des “programmes” illustrés des tournées passées. Une configuration atypique pour cette salle, mais qui n’entrave en rien l’énergie que TOTO s’apprête à déployer. Le groupe fait son entrée avec entrain et entame “Child’s Anthem” tandis que Luke incite le public à se mettre debout. L’ambiance s’électrise avec l’enchaînement direct sur “Rosanna” et des solos à tout va, l’ambiance est désormais posée. Si lors de la précédente date, des incohérences vocales avaient été notées chez Luke, il prouve ici qu’il s’agissait d’un simple incident. Avec des titres emblématiques tels que “I Will Remember”, “Georgy Porgy”, “I’ll Be Over You” et “Don’t Chain My Heart”, il nous prouve que c’était simplement une mauvaise passade. Ce dernier morceau est particulièrement mémorable, Luke jouant sur une Stratocaster ayant appartenu à l’illustre Jeff Beck, offrant un solo d’une intensité électrisante.
L’amour de la musique
La setlist de Toto dévoile une palette de styles variés. Des morceaux comme “I’ll Supply The Love”, “White Sister” et “Angel Don’t Cry” insufflent une énergie hard rock, mettant en lumière le jeune Dennis Atlas aux synthétiseurs, qui s’approche de l’audience pour dévoiler sa voix aiguë et puissante. Son solo est salué par une standing ovation méritée, promettant un avenir solo brillant, comme le souligne Joseph Williams. Le groove de “Georgy Porgy” apporte une touche funky, avec Warren Ham à la trompette et le grand Greg Phillinganes au piano, dont la voix soul ne passe pas inaperçue. Le batteur Shannon Forrest (qui n’a l’occasion de s’exprimer que lors d’un bref solo), et le bassiste John Pierce, d’une précision remarquable, soutiennent une performance avec brio tout au long du concert. Seul hic du concert lorsque Luke demande à l’assistance de se lever, puis de s’asseoir durant les passages plus romantiques tels que “I Won’t Hold Your Back” et “I’ll Be Over You”. Les spectateurs attendent donc la permission de se lever, mais à la fin, le Zénith s’enflamme sur des classiques tels que “Stop Loving You”, “Hold The Line” et le mythique “Africa”, effaçant toute attente de rappel.
En somme, ce concert de Toto au Zénith Paris – La Villette a été une véritable célébration de la musique, alliant virtuosité et émotion, laissant un public comblé et impatient de retrouver de nouveau le groupe sur scène. En espérant qu’à la prochaine date, la fosse soit debout pour les danseurs avérés.
