Truckfighters avait annoncé une pause mais est bel et bien de retour pour une tournée spéciale. Les Suédois reprennent la route et s’arrêtent, dans la capitale, au Petit Bain, pour une chaude et dégoulinante soirée placée sous le signe du fuzz !
Un trio peut parfois en cacher un autre. Signé chez Fuzzorama Records, c’est à SWAN VALLEY HEIGHTS que revient l’honneur de débuter la soirée. Les Allemands déploient un stoner/fuzz/space rock. Traduction : les compositions sont, en partie, instrumentales et les ambiances très aériennes et psychées. Le nouvel album “The Heavy Seed” sorti le 6 septembre dernier, est au centre des débats. Les multiples articulations, les différents effets et dynamiques plongent les spectateurs dans un univers assez céleste, la lourdeur en plus. Merci pour ce moment, la soirée démarre positivement.
On pensait que la formation se la coulait douce chez elle, en Suède, du côté d’Örebro. Il faut croire que la tentation fut bien difficile à maîtriser pour retourner sur les routes. Annoncé au Psycho Las Vegas 2019, le retour européen se faisait pressant. Affirmatif, TRUCKFIGHTERS est de retour sur le Vieux Contient également.
Suite à “V” (2016), le trio scandinave a décidé d’axer son retour sur son premier album. En effet, “Gravity X” (2005) va être interpréter de A à Z, ou du moins de Z à A, “from finish to start” pour les Anglophones. Cette idée d’interpréter un disque, dans un ordre autre que celui du tracklisting original, se répand peu à peu. L’envie certaine de surprendre les fans, mais eux également, afin de ne pas tomber dans une facilité, ou une redondance, relative au disque.
“A Zapruder” et “Intermission” lancent donc le set. Bien que motivé, le public se prend au jeu progressivement. Le temps que “In Search Of (The)” arrive, les premiers mouvements se font sentir. La température du Petit Bain monte d’ailleurs en flèche. Dango est survolté et se mêle à la foule à plusieurs reprises. Hormis une barbe plus épaisse et grisonnante, le gaillard affiche une excellente forme. Plus physiquement que vocalement, Ozo est lui aussi au rendez-vous. En effet, dans ces marrées de basse et de fuzz, les voix ressortent difficilement du lot.
Passé “Superfunk” et “The Deal”, le concert reprend de plus belle ! “Freewheelin'” enclenche la dernière -longue- ligne droite, de manière très entêtante. “Gargarismo” et le classique “Desert Cruiser” mettent fin au gros du concert. Le rappel verra “Mexcio” et “Mind Control” user les dernières forces d’un public dégoulinant.
Dégoulinant de bonheur !