C’est après un Trianon en février dernier que Twenty One Pilots fait son retour en France pour un Zénith qui affiche complet depuis des mois. Retour sur une soirée riche en émotions !
C’est sur les coup de 20h et dans un Zénith déjà bien rempli que BRY fait son entrée en scène. Jeune prodige Irlandais de la scène pop rock, ce dernier nous ramène en 2007/2008 en plein dans la vague d’artistes MySpace et nous rappelle les premiers albums de NeverShoutNever. Sa personnalité fort sympathique et quelque peu excentrique contraste avec l’innocence de ses chansons que l’audience semble adopter. On observe même quelques personnes accompagner Bry sur la touchante ballade “Adventure Time”. En soit, un court set de sept chansons tout en légèreté qui nous donne envie d’écouter le reste de son album sorti la semaine dernière.
Une musique très énigmatique envahie la salle pendant près d’une demi-heure, à mi-chemin entre un CD de relaxation et la musique de votre cours de yoga, peut être une tentative pour détendre les fans impatients tandis que le Zénith De Paris est à présent plein à craquer !
21h pile, les lumières s’éteignent et l’intro de “Fairly Local” résonne. TWENTY ONE PILOTS se cache derrière une tenture, le fameux effet “kabuki” très prisé en ce moment par les groupes. Le Zénith s’enflamme lorsque le rideau tombe, laissant apparaitre Joshua Dun (batterie) et Tyler Joseph (chant/piano/basse), qui débute les premières lignes de “Heavydirtysoul” avec son flow impeccable. Pas le temps de souffler, on enchaîne sur “Migraine” et “Hometown” durant laquelle Tyler nous fait un véritable tour de magie en étant à la fois sur scène et sur la passerelle à droite de la scène littéralement au milieu du public ! La version live de “Polarize” nous laisse un peu sur notre faim, surtout que “House Of Gold” ne sera pas présent sur la setlist ce soir. Tyler se contente de jouer le premier couplet avant d’enchaîner sur un autre titre, dommage !
Changement de scénographie, le violet et le vert présents sur les écrans nous laissent deviner que “Heathens”, extrait de la bande originale de “Suicide Squad”, vient bercer nos oreilles. Tyler prend son ukulélé et demande la participation du parterre de fans présents pour le prochain morceau, “We Don’t Believe What’s On TV”, que de frissons lorsqu’une même et unique voix reprend les “Yeah! Yeah! Yeah!” à en faire trembler les murs. On continue avec “The Judge” et l’excellent “Lane Boy” qui ferait danser les plus stoïques, toujours extraits de “Blurryface”.
Le duo disparaît pour rejoindre une petite scène posée au milieu de la fosse afin de nous jouer un medley des plus anciennes compositions dont “Kitchen Sink”, “The Pantaloon” ou encore “Addict With A Pen” et ce au plus grand plaisir de leurs fans de longue date qui s’époumonent avec une joie non dissimulée. A noter également, le retour de “Ode To Sleep” sur la setlist qui n’était plus joué depuis 2014 !
Retour sur la grande scène et Tyler en profite pour interagir plus que jamais avec son audience. Il se fait porter sur “Holding On To You”, se tenant debout sur ses fans, avant de se mettre dans une hamster ball et courir sur la foule après “Guns For Hands”. Durant “Ride”, c’est au tour de Josh de faire porter sa batterie par la fosse et ainsi venir jouer au dessus de nos têtes. De quoi un peu plus rapprocher la formation de son auditoire !
Véritable succès international, “Stressed Out” vient nous faire fredonner un refrain qu’on entend partout ces derniers mois, on apprécie tout particulièrement l’arrangement live et l’outro au piano. Josh et Tyler saluent le Zénith avant de s’éclipser après “Tear In My Heart”, de quoi nous laisser quelques instants pour reprendre notre souffle.
Les premières notes de l’emblématique “Car Radio” retentissent et à nouveau, une seule voix s’élève dans la salle, chaque fan récitant religieusement les paroles. Tyler fait son apparition sur un pilier dans les gradins afin de clamer le dernier couplet de la chanson entouré de son assemblée, un beau moment de communion. L’émotion monte d’un cran avec “Goner”, cette ballade qui prend aux tripes est d’autant plus percutante en live. Arrive le final avec “Trees”, le duo munit de leurs drums respectifs se font à nouveau porter par la fosse et sur l’ultime refrain, des milliers de confettis rouges sont lâchés dans la salle pour un rendu visuel qui ne manque pas de nous émerveiller.
Tour de force réussi pour Twenty One Pilots qui, ce soir, prouve à un Zénith plein à craquer qu’il a les épaules pour assumer sa notoriété en nous délivrant un show aussi spectaculaire visuellement que musicalement. Quelle consécration pour le duo qui jouait au Trabendo il y a encore un an ! C’est également un réel plaisir de pouvoir assister à une communion si forte entre Joshua Dun et Tyler Joseph qui n’ont rien perdu de leur authenticité et leur “clique” d’anciens et nouveaux fans qui se mêlent sans distinction pour passer une soirée que tous n’oublieront pas de si tôt. TOP s’est clairement appliqué dans la conception de ce show digne des plus grands pour nous prouver ses multiples talents et ça marche ! On remet ça bientôt ?
Setlist :
Heavydirtysoul
Migraine
Hometown
Polarize
Heathens
We Don’t Believe What’s On TV
Can’t Help Falling In Love
The Judge
Lane Boy
B-stage
Ode To Sleep
The Pantaloon / Fall Away / Johnny Boy / Forest / Addict with A Pen / March To The Sea / Kitchen Sink
Main Stage
Holding On To You
Jump Around
Ride
Stressed Out
Guns For Hands
Tear In My Heart
Car Radio
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Goner
Trees