En 2017, “The Crimson Idol”, le célèbre opus des Californiens de W.A.S.P., célèbre ses vingt-cinq ans. Pour l’occasion, la bande de Blackie Lawless a organisé une tournée mondiale intitulée “Re-Idolized 25th Anniversary Tour”. La France a eu la chance de se voir attribuer quatre shows dont un Hellfest annulé. Retour sur le concert parisien.
Une heure après l’ouverture des portes, dans une salle qui se remplie au compte-goutte un an après sa réouverture, c’est BEAST IN BLACK qui ouvre le bal. Ce groupe venu tout droit de Helsinki nous présente son premier album “Berserker” sorti plus tôt cette année. On a droit au tube “Night Crawler” de Judas Priest dans son intégralité, pendant que les lumières de l’Elysée Montmartre s’éteignent et pendant que la scène, plongée dans un nuage rouge, commence à s’animer. Le quintette s’installe et débute devant un auditoire qui reste de marbre et ce jusqu’à la fin du set. Beast In Black a pourtant l’habitude de jouer dans des salles à grande capacité ayant déjà ouvert pour des groupes tels que Nightwish en 2015. Les Finlandais nous proposent un mélange entre un heavy un peu old school et un power metal moderne à l’allure épique. Sans aucun doute, la bande a nettement été influencée par Judas Priest. La musique, les soli de guitares et les envolés de voix de Yannis Papadopoulos, bien que maitrisés à la perfection, nous semblent familiers et ne proposent, hélas, rien d’innovant.
L’Elysée Montmartre, qui n’affiche pas complet ce soir, malgré la présence de W.A.S.P. cinq ans après sa dernière venue dans la capitale, est fin prêt à accueillir les géants californiens. Les die hard fans sont bien présents ce soir, on les distingue notamment au premier rang, abordant fièrement leur T-shirt B. Lawless. Il n’y a pas de doute, la moitié de l’audience n’a d’yeux que pour le charismatique frontman et n’hésite pas à acclamer son nom en omettant que, malgré tout, W.A.S.P est un groupe et que les musiciens n’ont rien a envié du talent de Blackie.
La scène est de nouveau vêtue de son costume rouge, lorsque les écrans s’allument, présentant le concert à venir comme une bande annonce de film. Teasing réussi, on n’en peut plus, on a hâte que le concert démarre. Les voilà qui débarquent sur scène avec “The Titanic Ouverture”, l’intro de “The Crimson Idol”. W.A.S.P. a prévu de jouer les dix morceaux figurant sur ce – presque – chef d’œuvre, paru un quart de siècle auparavant.
Les chansons s’enchaînent sans un discours, mais à quoi bon ? Les écrans représentent le fil conducteur du concert. Les musiciens ne perdent pas de temps, ils enchaînent les morceaux, changent leur instrument en un battement de cymbales, et nous nous sommes tout autant captivés par leur incroyable talent et présence scénique, que par ces écrans, remplissant leur rôle à merveille.
L’habituel rappel a lieu une heure après le commencement, déjà. Le set nous semble trop rapide, et le temps défile incroyablement vite. On a du mal à croire que c’est bientôt fini. Tout comme on a du mal à croire que “The Crimson Idol” a vingt-cinq cette année. Mais ne vous inquiétez pas, le meilleur est à venir, car le quatuor revient sur scène pour interpréter ses plus grands tubes tels que “L.O.V.E. Machine” ou “I Wanna Be Somebody”. W.A.S.P. s’éclipse ensuite après un salut rapide.
En espérant ne pas à attendre cinq longues années avant de les retrouver à nouveau dans une salle parisienne.
Setlist :
The Titanic Overture
The Invisible Boy
Arena Of Pleasure
Chainsaw Charlie (Murders In The New Morgue)
The Gypsy Meets The Boy
Doctor Rockter
I Am One
The Idol
Hold On To My Heart
The Great Misconceptions Of Me
—-
The Real Me
L.O.V.E. Machine
Golgotha
I Wanna Be Somebody