On démarre l’année en fanfare et en pop punk avec la venue des Américains de Wallows à l’Olympia. Le groupe, représenté par l’acteur/chanteur/guitariste/batteur (et oui, tout cela !) Dylan Minnette, est en grande forme pour cette fraîche soirée de janvier. RockUrLife vous raconte tout du meilleur concert de ce début d’année.
MAY-A
C’est la chanteuse australienne MAY-A qui a la lourde tâche de chauffer l’Olympia. C’est peu dire que le job est facile tant le public est réceptif à son punk rock enlevé et dynamique. Parfaitement à l’heure prévue, MAY-A démarre son show dans l’étuve brûlante de la salle. Le set de quarante minutes se déroule dans la ferveur et l’énergie positive.
Avec une voix faisant parfois penser à Hayley Williams, la chanteuse occupe la scène et se démène comme un beau diable, habitée par la musique. Avec ses textes traitant d’amour naissante ou tournant autour des préoccupations adolescentes, l’artiste trouve une résonnance avec son jeune public. MAY-A célèbre également la communauté LGBTQ, prône l’amour de soi et des autres, ainsi que la tolérance. Un très beau message passé dans la joie et la chaleur.
Wallows
Les lumières s’éteignent dans la salle surchauffée et sous les cris suraigus du public. MAY-A a fait son devoir de préparer les fans, et c’est donc sous des hurlements de joie que les musiciens prennent place sur la scène. Une simple toile blanche en tant que backdrop et quelques lampes aux abat-jours blancs composent le design de la scène. Tout est très épuré, comme pour mettre l’accent sur ce qui est réellement important : la musique.
Que dire de l’arrivée triomphante de Dylan Minnette ? Avec son dos légèrement voûté il semble timide. Mais lorsqu’il empoigne sa guitare, la foule s’anime et lui aussi. “Hard To Believe” lance les hostilités et le début d’une longue soirée qui sera mémorable.
Peu de temps mort durant le spectacle. Les musiciens sont nombreux (six sur scène), pétillants mais quelque peu effacés par la présence écrasante du chanteur/guitariste/acteur etc. Les regards sont principalement braqués sur lui et il n’en perd pas une miette.
Prévisible mais efficace
La force du groupe n’est pas dans le côté très prévisible et pop de ses titres : non, là où cela fonctionne, c’est dans les textes et leur interprétation. Tout comme MAY-A, les paroles touchent aux activités du jeune public : l’amour, la séparation, les amis qui s’éloignent. Tout cela résonne avec les membres de l’audience et les morceaux “I Don’t Want To Talk”, “Pleaser” ou “Scrawny” récoltent énormément de succès. Il faut aussi souligner le fait que dès le premier titre, il est difficile d’entendre Dylan Minnette (ou son comparse Braeden Lemasters) tant le public chante fort, recouvrant les voix des principaux artistes.
S’amusant à s’échanger les places au chant ou à la batterie, le trio (devenu un sextette sur scène, lui donnant plus de profondeur et leur permettant un son plus massif) semble prendre beaucoup de plaisir à s’activer sur scène. Le plus dynamique étant le chanteur principal, dont les approches au plus près des crash barrières entraînent des cris et des malaises !
Punk d’arena
En suivant le sillon ouvert par Green Day et autres, WALLOWS se distingue par son côté de pop rock arena, fédérateur et efficace. On peut de loin penser à The 1975 ou encore à Fall Out Boy dans l’approche pop et la légèreté de la musique. Cela se ressent aussi sur scène où le groupe s’efforce de faire vivre aux fans une expérience unique. En tout cas, même si elle n’est sûrement pas si unique que ça, elle est au moins énergique, positive et très sympathique. Difficile de ne pas se trémousser en écoutant “Pictures Of Girls” ou “Sun Tan” !
Le groupe nous rappelle aussi qu’il n’a pas joué en France depuis près de trois ans et qu’il est ravi de revenir à Paris. Quelques mots de français lancés à la cantonade continuent de faire crier les plus fanatiques. Mais revenons à la musique : sans grande surprise, les titres balancent entre Tell Me That It’s Over (2022) et Nothing Happens (2019), deux albums d’une efficacité imparable et qui avaient éveillé notre curiosité. C’est donc aussi impressionnant de voir que le groupe américain a rempli l’Olympia !
La fin de la soirée approche et c’est avec les deux titres “I’m Full” et “Are You Bored Yet?” que celle-ci s’achève, sous les cris, les hourras et les lancers de baguette de batterie.