Rendu populaire grâce à la série à succès Vikings, Wardruna, dont la tournée a été de nombreuses fois reportée, –COVID oblige-, va enfin pouvoir poser ses valises dans la capitale, et sa mythique salle de l’Olympia. Et pour les fans du groupe, cette tournée annonce un double plaisir. C’est Kalandra qui sera chargé de l’ouverture. Exclusivité dont nous avons la chance, car présent uniquement sur quelques dates européennes.
Une ouverture au niveau
C’est donc KALANDRA qui débute la soirée, formation norvégienne que beaucoup des fans de Wardruna connaissent déjà bien. Si tel n’était pas le cas, ils le devraient! C’est sobrement qu’ils font leur entrée sur scène sur le titre “Borders”. Un début tout en silence, envoûtant qui capte immédiatement l’attention du public.
Bien que le groupe et particulièrement la prestation vocale de la chanteuse Katrine Stenbekk, impressionnent et motivent les foules, le set ne dure qu’à peine vingt-cinq minutes. Ce court set permet tout juste au groupe de nous montrer son répertoire réduit avec des morceaux comme “The Waiting Game” ou “Brave New World”. On espère revoir très vite Kalandra en France comme tête d’affiche pour un concert plus complet.
Que le raid commence…
Les Nordiques de WARDRUNA font leur entrée sur scène (dont le décor reste inchangé depuis leur dernier passage à Paris) sur le magnifique “Kvitravn”, titre phare du dernier album éponyme.
Pour ceux qui ont aimé la voix envoûtante de Katrine Stenbekk en première partie, celle-ci fait son retour comme soutien vocal d’Einar Selvik. Pas d’inquiétude, elle n’est pas là pour remplacer la chanteuse Lindy Fay Hella. Cette dernière participe toujours à ce voyage à travers le temps dans les légendes nordiques et autre poèmes vikings que les Norvégiens mettent ici en musique. Le tout est joué d’une main de maître avec des instruments dont le nom nous est totalement inconnu ou imprononçable. Le plus important, c’est ici la technique dont peu de gens peuvent se vanter d’avoir.
La prestation est très clairement réussie. Bien que 99% de l’audience soit incapable de chanter à l’unisson les textes des titres phares tel que “Raido”, “Isa”, “Voluspa” (qui est interprété ici en “version skaldic“) ou le plus connu “Helvegen”, cela n’empêche pas l’ambiance d’être à son maximum. L’atmosphère présente ce soir, qui s’apparente presque à une véritable expérience, est propre aux concerts de Wardruna. Il règne un silence religieux pendant les morceaux. Sauf pendant l’entre-deux où c’est la guerre dans l’Olympia. En somme, le calme avant la tempête.
Retour vers le futur… ?
Il faut se l’avouer, si vous avez déjà assisté à un concert de Wardruna, ce ne sera pas la claque comme pour le premier concert. Il fallait s’y attendre, très peu de choses ont changées. Einar lui-même nous confiait en interview pendant le confinement : “Nous continuerons de garder cet aspect minimaliste et d’être nous-mêmes les acteurs principaux du concert. […] il y aura sans doute quelques nouveaux éléments sur scène ou des changements côté technique, ou pratique. Mais principalement le même format.” Est-ce qu’on peut lui en vouloir ? Non.
La promesse de la soirée est tenue. Avec le support de Kalandra en ouverture, Wardruna choisit ici un groupe qui plaît à son public. Cela permet aussi à ceux qui ne les connaissent pas encore de les découvrir. Si vous n’avez jamais vu Wardruna en concert, sautez sur l’occasion. Rares sont les groupes aujourd’hui capable de procurer de telles émotions et de réellement vous transporter hors du temps en l’espace d’une soirée. Encore une fois, on ressort de l’Olympia comme si notre voyage nous avait conduit tout droit au Valhalla.