Rendus populaires grâce à la série à succès “Vikings”, Wardruna et son chanteur charismatique Einar Selvik (aka Kvitrafn) commencent à doucement se frayer un chemin au sommet du monde musical. En témoigne ce soir, la mythique salle de l’Olympia qui affiche complet depuis plusieurs semaines !
En plus des Norvégiens, c’est un groupe qui va finir par être automatiquement associé aux concerts français de Wardruna. Car c’est encore Dayazell qui sera chargé d’ouvrir la marche vers le champ de bataille ! Soirée 100% vikings, préparez-vous à un saut dans le temps et à naviguer entre légendes et poèmes nordiques jusqu’au Valhalla !
Comme une impression de déjà-vu
Accueillis chaleureusement sur scène, par sans doute quelques habitués et une salle qui se veut bienveillante, les Français de DAYAZELL. La formation originaire de Toulouse vient nous présenter sa musique “métissée” comme elle aime l’appeler.
Mené par la chanteuse Isao Bredel Samson, Dayazell joue dans le calme, une musique du monde qui tire ses inspirations de l’Orient comme de l’Occident et l’Asie. Dans un style aussi bien vestimentaire que musicale, emprunté à un autre temps. La setlist a de quoi surprendre. Car pour le moins courte : quatre chansons, mais d’une durée totale de presque quarante-cinq minutes.
2019 : Siège de Paris par les Vikings
21h40. Les Nordiques de WARDRUNA font leur entrée sur scène. Une entrée fracassante. Lur en main, avec comme seul jeu de lumières l’ombre des musiciens et de leurs instruments au mur. Le tout sur “Tyr” qui donne l’impression que la charge vers le combat est lancée ! De tout le set, nous sommes transportés dans les différentes légendes nordiques, poèmes de viking, particulièrement ceux de Ragnar Lodbrok, que le Norvégien met en musique.
Niveau prestation, il faut dire que les performances vocales d’Einar Selvik semblent provenir des dieux, qui, un beau jour, ont accordés à cet homme la capacité de chanter leurs louanges ! La chanteuse qui l’accompagne, Lindy Fay Hella, n’est pas en reste. Ses musiciens, tous vêtus d’une autre époque et performant sur des instruments dont le nom nous est totalement inconnu, sont, quant à eux, irréprochables.
Le calme, puis la tempête
Paradoxalement, l’Olympia observe un calme, non pas olympien, mais bien asgardien pendant chaque morceau. Que ce soit les titres phares du groupe comme “Raido”, “Völuspa” ou l’incroyable “Helvegen”, pas un bruit. A tel point que chaque personne qui ose y aller de son petit commentaire obtient un “chut !”. L’écoute est religieuse.
En revanche, entre les morceaux, l’Olympia se déchaîne. On a comme l’impression que le public relâche l’énergie qu’il n’ose pas déverser pendant les morceaux. À tel point que la standing ovation finale laisse couler une larme sur le visage du chanteur, qui semble déjà bien ému.
Une soirée magique dans le temps. Elle nous aura conduit tout droit au Valhalla. Ces poèmes et chants vikings à la gloire des dieux, chantés d’une voix qui les tutoient, n’auront laissé personne de marbre. Les Parisiens repartent conquis, et on espère, à force d’afficher complet à chaque passage, que Wardruna sera de retour rapidement dans la capitale !