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WHITE LIES @ Le Trabendo (15/06/22)

Le concert de White Lies, qui devait se tenir en avril, a finalement eu lieu ce mercredi 15 juin au Trabendo. RockUrLife revient sur cette soirée chaude et chaleureuse.

Initialement prévu le 7 avril dernier, le passage de Britanniques à Paris avait finalement tourné court. La faute, vraisemblablement, à des restrictions Brexit qui ont empêché le matériel du groupe de traverser la Manche. Rapidement reporté, c’est donc avec une joie accrue que le groupe et le public se sont retrouvés ce 15 mai.

Malheureusement, la première partie initiale, les Londoniens de Charming Liars n’ont pas pu être de la partie pour ce report. Ils sont remplacés au pied levé par la formation 100% française SERPENT. Certains auront d’ailleurs reconnu Mathieu Peudupin, du projet Lescop. Le quintette se lance dans un “post-funk” endiablé qui ne manque pas de faire hocher quelques têtes dans l’assemblée. Peut-être pas assez pour complètement chauffer le Trabendo, mais les applaudissements qui accompagnent la fin des morceaux et du set sont nombreux et fournis.

Chaleur humaine

Alors que l’atmosphère se fait plus lourde et étouffante chaque minute qui passe, WHITE LIES monte finalement sur scène peu après 21h. La joie de retrouver Paris après ce report forcé est immédiatement visible sur les visages du trio. Harry McVeigh, le chanteur, ne manquera pas de s’adresser à la foule pour signifier combien ils apprécient l’auditoire parisien. Et aussi de remercier ceux qui s’étaient déplacés pour une soirée improvisée le soir de l’annulation de la date initiale.

Le groupe débute en choisissant étonnamment de ne pas ouvrir avec un morceau de son dernier album, As I Try Not To Fall Apart. C’est l’entraînant “Farewell To The Fairground”, single de leur premier album To Lose My Life… (2009), qui se charge d’ouvrir le set.

Peut-être que le trio l’a choisi pour faire plaisir aux fans de la première heure, ou bien ont-ils jugé qu’il n’y avait pas meilleure ouverture sur le nouvel album ? Dans tous les cas, l’audience répond présente immédiatement.

Un engouement qui va persister tout le long de la soirée. Même si les morceaux les plus récents ne sont pas aussi bien acclamés que ceux des premiers disques. Les titres “Am I Really Going To Die” et “I Don’t Want To Go To Mars”, judicieusement placés dans la setlist, aurait pu être encore mieux acclamés.

Nostalgia Ultra

Au final, ce sont vraiment les plus vieilles chansons du répertoire de White Lies qui soulèvent le public. “Big TV”, le morceau éponyme du troisième album, est repris en chœur par l’assemblée. De même pour “Tokyo” (Five, 2019), peut-être l’une des chansons les plus pop du trio.

Lorsque les premières notes des titres du premier album retentissent, c’est là que la salle s’enflamme réellement. “To Lose My Life” et son mantra “Let’s grow old together and die at the same time“, comme un signe que le lien entre le groupe et ses fans est immuable. De la même façon, “Death” et surtout “Unfinished Business”, premier single écrit par le groupe, sont scandées et reprises sans ménagement par un Trabendo chaud comme la braise. Harry McVeigh expliquera d’ailleurs, juste avant de l’entamer, qu’elle fait partie de l’identité du groupe et que même eux auraient du mal à s’en détacher et à ne pas la jouer.

“Bigger Than Us”, l’indétrônable conclusion de set depuis près de onze ans, termine la soirée sur une note épique. White Lies sort de scène comme ils étaient venus, sourire jusqu’aux oreilles. Et le public également. On retiendra une prestation carrée avec beaucoup de cœur et d’envie. Et on n’en attendait pas moins du trio !

White Lies Setlist Le Trabendo, Paris, France 2022
Corentin Vilsalmon
J'aime la musique, j'aime écrire, pourquoi ne pas allier les deux ?