Whitechapel revient en force cette année avec son nouvel album “The Valley”, sombre voyage instrospectif pour le chanteur Phil Bozeman. Le groupe était de passage au Petit Bain, RockUrLife vous raconte tout !
Une première partie pour faire tourner les têtes
FRACTAL UNIVERSE, groupe de death metal progressif de Nancy, est en charge de chauffer la salle. Les Français, qui viennent de sortir un second album intitulé “Rhizomes Of Insanity”, et entament leur set avec un morceau qui présente tous les marqueurs du genre. Les guitares sont bien présentes, le chant oscille entre du guttural, du crié et du quasi parlé. Et parfois même soutenu par les deux autres voix pour donner plus de corps. Les morceaux eux, sont construits de manière à alterner des passages death, des solos très prog voire des instants purement mélodiques. A vrai dire, c’est plutôt bien fait et prometteur.
Mention spéciale à Clément Denys derrière sa batterie. Son jeu est techniquement très maîtrisé et son engagement, à toute épreuve. Dans la fosse, le public commence à s’agiter, mais il reste timide. Enfin, le quatuor envoie deux morceaux un peu plus rapides pour conclure et organise un wall of death sur l’ultime morceau. Une bonne opportunité de se défouler avant l’entrée en scène des Américains !
Du lourd, du brutal et pas de répit pour les braves
Le Petit Bain donne l’impression d’être en capacité réduite ce soir, avec une console gigantesque pour le show de WHITECHAPEL. Après une courte pause, la tête d’affiche investi une scène, qui parait trop petite pour une formation à trois guitaristes. Les trois premiers morceaux sont issus du dernier album “The Valley” et l’assemblée devient électrique quand retentit “Brismtone”.
Les guitares sont un peu en sourdine, seuls le chant et la batterie sont vraiment lisibles. Suite à cette première vague de brutalité, le groupe fait une mini pause et le public se montre très dissipé quand la musique s’arrête. Whitechapel embraye avec trois titres issus du critiqué “Mark Of The Blade” (2016), et la salle connait bien les paroles et ne se fait pas prier pour donner de la voix.
Phil Bozeman alterne entre une position de frontman bien affirmée, qui vient haranguer la foule et une forme de mise en retrait, dos à la foule. Les musiciens, bien ancrés dans le sol, livrent une prestation technique irréprochable. Les Américains maîtrisent leur sujet.
Côté ambiance, l’auditoire est en plein délire sur “Make It Bleed”. Ainsi, c’est une bonne odeur de sueur qui se fait sentir dans toute la salle, au fur et à mesure que les fans se bousculent dans la fosse. Quant aux effets de lumières, ceux-ci ajoutent du dynamisme au set, la taille de la console se justifie un peu donc.
Lors de la seconde pause, Bozeman évoque leur prestation, à venir, du côté du Hellfest. Et apparemment, il devrait y avoir du monde car la mention du festival booste encore plus la salle. En effet, les fans se font plaisir et lèvent les poings, en rythme quasi militaire, sur la fin de “End Of Flesh” !
Il faut attendre quarante minutes de set pour entendre un brin de voix clair sur “When A Demon Defiles A Witch”, et il devient de plus en plus certain que Whitechapel ne vient pas présenter son single “Hickory Creek”. Légère déception car “The Valley” dévoile une autre facette du groupe, avec des parties en chant clair accrocheuses et une belle projection émotionnelle.
Les deathcoreux concluent avec “The Saw Is The Law”. Les lumières se rallument, puis s’éteignent. Autour de la consoles les techniciens s’agitent, aura-t-on le droit à un second rappel ? Malheureusement le gérant de la salle vient demander l’arrêt du concert. Instant de flou un peu surprenant !
En une petite heure de set, Whitechapel déverse une bonne dose de brutalité et de violence avec son deathcore maîtrisé. Le public repart bien trempé et prêt à en découdre au Hellfest !