Le Trianon accueillait une soirée bien chaude et rock en ce jeudi soir. Wolfmother n’avait plus foulé le sol d’une scène parisienne depuis 2016, alors il fallait bien rattraper cela. RockUrLife y était et vous raconte.
Fils de
Originaire de la région d’Anvers, c’est au groupe belge SONS que revient l’honneur d’ouvrir le bal. La fougue se fait sentir dès les premières notes frénétiques du set. Un son garage brut de décoffrage qui attire immédiatement les spectateurs qui ne s’étaient pas encore rassemblés près de la scène. L’énergie communicative du quatuor, en particulier du bassiste monté sur ressorts, gagne peu à peu les premiers rangs.
Un tour de chauffe parfait pour l’assemblée. Certains commencent déjà à s’agiter sur place et à danser, beaucoup hochent de la tête en rythme. Le signe d’une très bonne soirée qui commence.
La force tranquille
Alors que la température a soudainement monté pendant l’entracte, la troupe menée par Andrew Stockdale fait son entrée sur scène. Principalement un projet solo de l’Australien, Wolfmother en configuration live est plutôt un power trio qui rappelle Muse. On commence fort dès le départ avec l’un des nombreux titres du premier album, Wolfmother (2005), “Dimension”. Le public le reprend d’ores et déjà en chœur.
C’est d’ailleurs ce premier album (dix-huit ans cette année !) qui constitue la majorité des morceaux de la soirée. Neuf sur onze, tout de même ! Alors que l’on aurait pu penser que Stockdale et ses comparses en auraient profité pour jouer en majorité des morceaux de leur plus récent disque, Rock Out (2021), ce n’est pas le cas. En revanche, certains des singles les plus récents comme “Stay A Little Longer” et “Midnight Train” viennent varier un peu la setlist.
Avec un public venu principalement pour écouter les morceaux du premier album, pas étonnant alors de voir Wolfmother en léger pilote automatique. Rien de bien méchant, mais le groupe déroule son set comme un serveur lirait le menu d’un restaurant. Un show peut-être un peu trop rodé, en somme.
Communication non-verbale
Malgré ce petit côté pilotage automatique, on sent qu’Andrew Stockdale est quand même impliqué dans sa prestation, et surtout, apprécie particulièrement la communion avec son auditoire. Sans même être nécessairement expansif au micro. Tout est dans le langage corporel. Les regards, les gestes de la main pour haranguer l’audience, etc.
Le musicien s’est également fendu d’une distribution de T-shirts improvisée, sous prétexte qu’il n’en restait plus que quelques-uns de toute façon. Le genre de moments spontanés qui font le bonheur des fans (et de ceux qui réussissent à obtenir le sésame).
Alors qu’arrive la fin du set, le tube planétaire “Joker & The Thief” finit d’achever l’assistance qui n’attendait plus que celle-là. On se dit alors que cela y est, c’est la fin, mais il n’en est rien. La formation remonte sur scène pour interpréter “Rock ‘n’ Roll Survivor” ainsi qu’une reprise écourtée de “Rock And Roll” de Led Zeppelin. Et cette fois-ci, c’est bel et bien la fin. Le public ovationne le groupe et certains commencent déjà à quitter la salle. Jusqu’à ce que Wolfmother finisse par entamer un nouveau morceau, pas prévu sur la setlist, “Mind’s Eye”, pour le bonheur des fans qui en redemandaient.