YOUNG GUNS @ La Scène Bastille (10/04/12)

De retour pour une mini tournée française dans le cadre de la promotion de leur nouvel album “Bones”, les cinq lads investissaient ce soir La Scène Bastille, qui avait déjà été le théâtre de leur dernière performance à Paris en novembre dernier. Un peu plus tôt dans la journée, les fans chanceux avaient déjà pu profiter de la présence du groupe, en dédicace à l’Indien Boutique. Bilan de la soirée.

C’est aux alentours de 20h que les français de Our Theory font leur entrée en scène. Pour les cinq garçons originaires de Paris, c’est un grand soir puisque ce n’est ni plus ni moins que leur tout premier concert après cinq mois d’existence, et déjà ils ont la chance de faire la première partie d’un groupe au succès établi tel que Young Guns. Autant dire que la pression est forte, et cela se ressent un peu dans les premières minutes de leur set. On les sent en effet un peu tendus, n’osant pas se lâcher complètement. Mais très vite, le plaisir reprend le dessus, et la formation commence à véritablement s’exprimer. Les voix de Bastien et de Mehdi passent vraiment bien en live, et les morceaux “The Tide” et “The Light” qu’on avait pu découvrir sur la page Facebook du groupe se révèlent particulièrement efficaces. Une première prestation des plus prometteuses, laissant entrevoir un joli avenir pour le quintette parisien.

À 20h45, c’est au tour des Belges de Campus de prendre possession de la scène. La formation, qui a déjà pas mal tourné en Europe, affiche tout de suite son ambition de réveiller un public qui, il est vrai, ne s’est pas vraiment donné à fond jusqu’ici. Malheureusement, le son post hardcore du quintette n’a pas tout à fait l’effet escompté sur l’audience qui, visiblement, ne s’attendait pas à ce genre de groupe au son lourd et agressif comme première partie de Young Guns. Le frontman Martijn Leenaers incite au moshpit et défie même la foule de se lancer dans un wall of death, mais rien n’y fait, à part quelques personnes qui s’agitent, ça ne fonctionne pas vraiment. Il avouera d’ailleurs lui-même que le public parisien le déçoit un peu ce soir. Pourtant, à travers leur set d’un peu plus de 30 minutes, les belges démontrent une expérience scénique certaine et enchaînent leurs titres les plus ravageurs avec un professionnalisme incontestable malgré des réglages assez décevants.

C’est finalement vers 21h45, dans une salle bien plus remplie qu’au début, que débarquent les anglais tant attendus. Attaquant avec un favori des fans, le réjouissant “Elements”, la bande de Gustav Wood parvient immédiatement à transformer l’ambiance de la soirée. Encore une fois, la technique n’est pas tout à fait à la hauteur, avec une batterie trop forte et des micros étouffés, mais ça n’empêche pas les cinq britanniques de poursuivre avec leur tube “Bones”, directement tiré du nouvel album, dont la dimension épique est décidément bluffante. Coté salle, les mains sont enfin levées, les paroles reprises en chœur, ça va déjà mieux. Le groupe ne cache pas qu’il est ravi d’être retour sur le territoire français, et cela se voit dans sa performance, pleine d’énergie et de bonne humeur. À les voir évoluer sur scène, on s’aperçoit rapidement que les Young Guns y sont complètement dans leur élément, en particulier leur frontman et le bassiste Simon Mitchell. Coté setlist, le quintette alterne entre morceaux du premier et du second album, ce qui permet à tout le monde d’y trouver son compte. Parmi les nouveaux titres, on retrouve notamment les hits “Learn My Lesson” et “Brother In Arms”, mais ce sont incontestablement les classiques “Crystal Clear”, “Winter Kiss” et le final “Weight Of The World” qui font l’unanimité. Ne manquant pas d’annoncer leur retour imminent en première partie de Lostprophets le 8 mai, le quintette brit quitte la scène à tout juste 22h30.

Un retour réussi de la part de Young Guns, qui ne déçoit pas son public français malgré une prestation finalement assez courte. Du coté des premières parties, de jolies découvertes, même si l’on ne peut nier que celles-ci n’étaient peut-être pas des plus adaptées par rapport au rock accessible et épique des anglais, ce qui explique les réactions assez mitigées du public. On ne ratera surtout pas l’occasion très prochaine de revoir les Young Guns.

Setlist :

Elements
Bones
DOA
Towers (On My Way)
Crystal Clear
Brother In Arms
Stitches
Dearly Departed
Learn My Lesson
In The Night
Winter Kiss
Weight Of The World

Crédit photos : Jennifer Wagner