YUNGBLUD @ Zénith (03/03/23)

Quelle ascension fulgurante pour Yungblud ! Du Supersonic il y a cinq ans au Zénith Paris – La Villette ce soir, l’excentrique anglais ne cesse de rassembler, et donc de voir plus grand. RockUrLife ne pouvait pas rater l’événement !

C’est le duo alt rock ARXX qui se charge d’échauffer des fans déjà bien motivés. Hanni et Clara, tout sourire, font découvrir leur univers. Le public est réceptif, s’amuse, chante lorsqu’on le lui demande. Rayonnantes, les deux jeunes femmes n’ont besoin que d’une batterie et une guitare pour faire se remuer le Zénith. A l’image de la star de la soirée, le Zénith forme une bulle de bienveillance, entourant d’amour ARXX, qui rejoint les coulisses porté par de chaleureuses acclamations.

Une vidéo de pluie qui tombe est projetée sur le rideau blanc qui cache la scène. Les fans impatients hurlent à gorge déployée. Enfin, on devine la silhouette de YUNGBLUD à travers la toile, qui finit par tomber. Dominic Harrison, de son vrai nom, apparaît en sautant derrière des jets de flammes. Le ton est donné, le show du jeune anglais peut commencer. Les premières notes de “21st Century Liability” résonnent. Entouré par trois musiciens, Dom est une vraie pile électrique, qui rendrait la scène du Zénith presque trop petite. Captant l’énergie reçue, l’assistance est debout du premier au dernier rang, bouge les bras et hoche la tête en rythme.

“Are you ready to go crazy?“, scande celui qui pèse de plus en plus lourd sur la scène rock britannique. La foule exulte. Les morceaux interprétés sont piochés à part égale dans la discographie du trublion, qui a déjà trois albums studio à son actif. C’est ainsi que son dernier single “Tissues” côtoie des titres tels que “Anarchist” ou “Loner”. Peu importe le morceau, les admirateurs de YUNGBLUD chantent en chœur avec leur idole.

Il faut dire que YUNGBLUD a noué depuis ses débuts un lien très fort avec son public, qu’il considère comme sa famille. Ses “merci beaucoup !” ravissent ses fans. Dom voit le projet YUNGBLUD comme une véritable communauté dans laquelle personne n’est seul, où l’entraide, la tolérance et la bienveillance sont de mise. Avec l’authenticité qui le caractérise, il a à cœur d’interagir avec ses fans. C’est ainsi qu’il descend câliner le premier rang de la fosse, avant de remonter sur scène accompagné d’une privilégiée, à qui revient le choix du prochain titre interprété, qui sera “Psychotic Kids”.

Dom donne sans compter, son énergie débordante est communicative. Distillant des “je t’aime, je t’aime” de-ci de-là, il est attentif à son public, quitte à s’arrêter en plein milieu d’une chanson quand il s’aperçoit qu’une personne se sent mal dans la fosse.

On pense assister au moment le plus poignant de la soirée lorsque le jeune homme entonne “Sweet Heroine” au piano. Mais une surprise de taille nous attendait : Avril Lavigne, de passage à Paris, rejoint YUNGBLUD sur scène, pour interpréter pour la première fois leur titre “I’m A Mess”. La foule est folle de joie !

Dans un dernier moment de communion, “hope for the underrated youth” et sa pluie de confetti finit d’emplir d’amour le cœur de l’auditoire. C’est sur “Loner” que l’artiste quitte la scène du Zénith, tout en simplicité, acclamé par son public.

Connu pour son côté excentrique et sa capacité à unir les gens, dans l’amour et la bienveillance, YUNGBLUD n’a pas fini de tracer sa route, et prouve encore une fois que l’authenticité demeure l’ingrédient principal de la recette du succès.